Posts Tagged ‘Charleroi’
Prédateur
Accueil > Liste des reportages > Lorsque l’instant et le hasard se rejoignent en une rencontre urbaine
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Cette séance improvisée est venue naturellement. Profitant d’un reportage sur la galerie Trianon à Charleroi, j’ai été attiré par ce volet métallique. Je pouvais voir les badauds se promener dans le Passage de la Bourse sans que ceux-ci puissent me voir. De photographe, j’étais devenu un prédateur de l’image. Une sorte de voyeurisme photographique prenait forme à chaque enclenchement de mon appareil photo.
Faisant table rase des problèmes de contraste ou de luminosité, seule l’image comptait à mes yeux. Un moment éphémère, une rencontre, un hasard qui ne se reproduirait plus. Le genre de croisement qui a mûri durant toute notre vie pour être à cet instant présent et à cet endroit précis. Chaque personnage ainsi que le photographe ont leur vie, leurs problèmes, leurs joies et pourtant ils se croisent durant une fraction de seconde avec pour seul catalyseur un objectif photo.
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Banque « culturelle » nationale
Accueil > Liste des reportages > Quand un secteur bancaire voudrait se transformer en plateforme culturelle
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Au travers d’un projet de réhabilitation public d’envergure, « Phénix » se veut le symbole du changement au sein de Charleroi (BE). Les projets fusent et les investisseurs semblent intéressés pour faire renaître de ses cendres cette ville wallonne en manque de reconnaissance. Les idées sont là, c’est déjà cela.
Mais que vient faire Focale Alternative dans une telle situation ? L’aménagement urbain va métamorphoser le paysage : rénovations, démolitions et réhabilitations. C’est dans ce contexte que l’ancienne banque nationale de Belgique se voit placée sous la bannière du culturel. Lors d’une précédente législature, la Ville de Charleroi aidée de la Communauté française faisait l’acquisition de la BNB, en 2005, pour y établir son musée des Beaux-Arts.
Suite à une étude défavorable du conseil des Musées pour affecter ce lieu abandonné en musée des Beaux-Arts de la ville, il semblerait que cette ancienne banque nationale se tourne vers un réaménagement en lieu de culture cinématographique mais rien n’est encore fait. Concurrence déloyale et irréfléchie au Cinéparc ou idée de génie ? Il est évident que quelle que soit la destinée de ce lieu bancaire abandonné, il est impératif qu’il devienne un lieu de culture car l’aide la Communauté française oblige la ville de Charleroi de le transformer en une vocation culturelle. A l’heure actuelle, les travaux vont être entamés sans vraiment savoir ce qu’il va y avoir dedans. En effet, une date butoir pour l’utilisation des subsides supplémentaires européens est en place et si l’argent n’est pas utilisé avant cette date, l’Europe reprend ses finances. La ville de Charleroi doit donc entamer de gros travaux bien coûteux sans avoir la moindre idée de la finalité de ce projet. Qui a dit aberration ?
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L’oubli cinématographique
Accueil > Liste des reportages > Exploration autour de la culture de l’image
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L’art cinématographique à Charleroi (BE) a été mis en avant depuis la révolution entamée par les frères Lumière en 1895. Région très riche à la fin du XIXe et début du XXe, la Bourgeoisie aimait les arts visuels. Le Varia en est un très bon exemple. La conception cinématographique carolorégienne a la force de proposer tout type de cinéma à sa population. Le cinéma « Le Parc » reste, à l’heure actuelle, le seul centre d’art et d’essai de la région.
En plus de cette activité, il subsiste encore des cinémas oubliés de tous. Des centres visuels bientôt démolis où résonnent encore les effluves du passé. Ce reportage n’a pas la prétention de rendre la gloire d’antan mais de proposer par quelques clichés les dernières traces de ces lieux oubliés.
La genèse du cinéma dans les grandes lignes
« La sortie des usines Lumière » est le premier film de l’histoire du cinéma. En 1895, Louis et Auguste Lumière dépose le brevet du cinématographe . Cette invention sera l’effet du bombe et son impact sur notre société actuelle est tout bonnement essentiel. En cette même année, la première projection publique se déroule au Salon indien, dans les sous-sols du Grand Café, au boulevard des Capucines à Paris. 33 personnes y assistera contre la somme de 1,02 francs.
Le premier film de fiction » Voyage dans la Lune » verra le jour en 1905 sous la réalisation de Georges Méliès . Le public présent fera un triomphe à ce premier film. 20 ans plus tard, ruiné et oublié, le talentueux réalisateur Georges Méliès finira sa vie en vendant des fleurs à Montparnasse.
L’année 1927 sera un tournant avec l’apparition du premier film sonore de l’histoire. « The Jazz Singer » apportera la consécration aux producteurs connus sous le nom des Frères Warner .
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Quand la neige tombe sur les reliques de l’industrialisation
Accueil > Liste des reportages > Le long du canal industriel entre Charleroi et Marchienne
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C’est dans un hiver habillé de son blanc manteau que je me suis lancé dans la découverte de cette ville symbolique de l’ère industrielle belge. Entre les bruits de moteur des péniches, des mouettes et des flocons, je contemple le haut-fourneau n°4 qui domine le pôle sidérurgique de Charleroi. La récente actualité présage la mort de ce dinosaure industriel. L’hiver sera dur, trop dur…
Le choix du noir et blanc est une évidence. Entre la luminosité de la neige et la tristesse de ce parc de métal éteint, j’ai essayé un traitement plus doux en terme de contraste tout en accentuant sur certaines zones un noir plus marqué.
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L’Envol des Cités
Accueil > Liste des reportages > Découverte musicale et exploration photographique : le concert
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Depuis un petit temps, j’avais besoin de changement. Faire autre chose, ouvrir mes horizons, découvrir, sentir, bouger,… Bref il me fallait faire une pause pour explorer un nouveau monde : celui de la musique. En photographie, cela se résume à un combat perpétuel avec « la montée du bruit« . Et pour me battre, je me suis battu avec mon capteur !
Le terrain propice à de nouvelles découvertes ne pouvaient venir que de Poumon Noir évidemment (ici et là). Profitant d’un concours musical, « L’Envol des Cités » se produisait dans la salle de l’Eden à Charleroi / Belgique.
Concrètement, cela fut une expérience déstabilisante : la montée du bruit, les limites du matériel, les flous contrôlés et indépendants,… J’ai choisi, encore une fois, un travail plutôt brut sur le noir et blanc. J’aime cet aspect matière qui me permet de trouver une poésie dans ces images.
Bon, j’ai tout de même craqué en insérant volontairement un cliché coloré. En effet, la prestation du groupe était hallucinante. L’ambiance et la folie du chanteur ont réellement fait passer une chaleur dans le public. Ce gilet vert est un peu le symbole de cette prestation haute en couleur.
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Vision de la station Janson du métro de Charleroi
Accueil > Liste des reportages > Métro de Charleroi – Station Paul Janson
Il n’y a pas de meilleur endroit que le métro pour haïr l’humanité…
Depuis un certain temps, je recherche de nouvelles sensations photographiques. Le métro est un enchevêtrement de boyaux souterrains où se mêlent violence, amour, électricité, fer et machineries en tout genre.
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Ancien commissariat de police : Caserne Defeld
Accueil > Liste des reportages > Caserne de police Defeld
L’entrée dans ces anciens locaux est assez troublant. L’ancienne caserne Defeld est connue pour son porche mais également pour ces anciens locaux qu’occupait la police avant la fusion. Entrons donc dans les couloirs de ce commissariat abandonné de Charleroi.
Durant ce reportage, chaque mètre carré a pu être parcouru sans trop de problème. Sachant que d’ici 2012, les bâtiments seront rasés pour y construire le nouvel hôtel de Police, la Focale Alternative se devait d’ouvrir les lourdes portes de la Caserne Defeld.
Deux grandes ailes s’ouvrent dans la cour intérieure. La première est dans un état lamentable et l’insalubrité guette. La seconde me laisse perplexe. En effet, les locaux sont en bon état et une rénovation y avait été menée avant la fusion des Polices. Ces deux grands bâtiments vont être démolis pour accueillir le nouveau commissariat de Charleroi.
L’ensemble des bâtiments fait 20 000 mères carrés (source : Vif l’Express du 22 mai 2009). Quelques caractéristiques vont être, heureusement, conservées comme le porche ou une aile remplie d’abreuvoirs et de pilasses en pierres bleues. Cet endroit a été oublié de tous depuis que les chevaux ont cessé de s’y abreuver.
J’ai pu également parcourir les toits de l’imposant porche d’entrée pour découvrir une vision alternative des environs carolorégiens.
Remerciements
Je remercie Monsieur Massin de m’avoir permis de réaliser ce reportage photographique unique dans les couloirs de cet ancien hôtel de Police.
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L’immeuble « De Heug »
Accueil > Liste des reportages > L’immeuble des pianos « De Heug » – l’art du piano à Charleroi
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Arpentant la salle des essais de pianos, je me surprends à entendre les notes virevolter malgré l’abandon malsain des lieux. Après d’innombrables squats, celui-ci est entièrement vide mais les portes fracturées sont le témoignage de visiteurs indésirables.
Un bruit me fait sortir de ma torpeur, j’entends la porte du rez-de-chaussée grincer et mon accompagnateur crier : « Tout va bien Monsieur ? »
Je reprends mon exploration teintée d’admiration et de peur.
Je n’ai pu accéder qu’au dernier étage : l’auditorium. Les autres étages sont saccagés et flairent les restes d’anciens squats. Je ne m’y suis pas aventuré. Mon objectif premier était la photographie du septième étage.
La cage d’escalier ressemble fortement à la Résidence Albert située à l’avenue Meurée de Marcinelle. Les inscriptions d’époque sont encore présentes au dernier étage.
Bien que la cage d’escalier soit exigüe, chaque palier entre les étages donne un sentiment d’espace. Les coupoles proposent une vue sur la gare de Charleroi ainsi que son canal. Malgré la crasse sur les fenêtres, je peux apercevoir les péniches voguer.
Les débris, l’odeur et l’atmosphère malsain des 6 premiers étages me ramènent à la réalité.
Les façades, toitures et la cage d’escalier sont classés depuis le 23 mars 1995 et inscrit sur la liste de l’IPW depuis 2003.
Le bâtiment sera construit à Charleroi en 1934. Il servira de siège social à la fabrique de pianos « De Heug », célèbre dans toute la région mais également dans le monde. L’immeuble est de style Modernisme. Il est de conception très moderne pour Charleroi à cette époque. La firme va donc demander à l’architecte Marcel Leborgne de faire les plans. Il est sans conteste un des joyaux de l’architecture moderniste de Charleroi.
L’immeuble est un immeuble d’angle à appartements avec rez-de-chaussée commercial, et dernier étage consacré initialement à l’essai de pianos.
Le programme précis pensé par Marcel Leborgne était celui-ci : un rez-de-chaussée commercial et l’entresol aménagés en duplex sont destinés au commerce, les trois étages suivants à des appartements modernes, un étage à usage de studios pour les professeurs de piano et le dernier comme auditorium privé.
La rotonde en verre que l’on retrouve à chaque palier rend la cage d’escalier très lumineuse. Cela devait être d’une beauté sans nom à l’époque où la fabrique de piano De Heug était encore présente.
Une firme aux produits modernes, un architecte moderne, un immeuble moderniste complètement innovateur dans le paysage carolorégien. Tous les ingrédients sont présents pour faire de la société « De Heug » une image novatrice mais également prospère.
Ces pianos sont construits à Marcinelle et seront largement distribués en Wallonie. En 1905, la firme « De Heug » obtiendra une médaille de bronze lors de l’exposition internationale de Liège. Les instruments qui représenteront la firme seront les gros pianos droits de style moderne. Ils seront les faire valoir de la firme durant son âge d’or.
En 1924, bien que les ateliers de fabrication et les bureaux sont situés à Marcinelle, la salle d’exposition et les ventes se font à la place du sud (actuellement Place Albert Ier) à Charleroi. Le siège de Charleroi déménagera sur le quai de Brabant dans un immeuble complètement novateur moderniste dessiné par Marcel Leborgne.
Le Modernisme à Charleroi
Marcel Leborgne est un grand défenseur, et cela dès les premières heures, du principe de l’immeuble d’appartements. La difficulté de l’époque est de convaincre la bourgeoisie de Charleroi. Mais les nouvelles préoccupations sociales ainsi que le déclin de la prospérité de la région vont être les précurseurs dans les manières d’habiter. L’architecte sera également le réalisateur de la célèbre Maternité Reine Astrid de Charleroi ainsi que de la Cité de l’Enfance à Marcinelle pour ne citer qu’eux.
Le bâtiment présente actuellement sept niveaux d’appartements dont un rez-de-chaussée commercial. Il est composé d’une structure en béton avec des parements de plaques de marbre. De grandes baies vitrées à châssis métalliques éclairent chaque étage en épousant la courbe du bâtiment et une immense verrière semi-cylindrique orne ce dernier sur toute sa hauteur.
Pour le moment, il est totalement inhabité et dans un sale état. Un projet de relance connu sous le nom de « projet Rive gauche » devrait dans les années à venir lui redonner une seconde vie.
Seul l’avenir nous le dira…
Remerciements
Je remercie Monsieur Eric Massin de m’avoir permis de réaliser ce reportage. Je remercie également Madame Nathalie Botteman d’avoir pris contact avec moi dans la sympathie et la bonne humeur.
Je n’oublie pas Monsieur Van Haverbleck pour sa patience et sa vigilance lors de mon reportage.
Informations supplémentaires
Quelques informations ont été tirées de : « Vivre aujourd’hui dans un intérieur d’autrefois, à Charleroi » Anne-Catherine Bioul, Namur (Etudes et Documents, Monuments et sites), 2004.
Un site internet très complet sur l’œuvre de l’architecte Marcel Leborgne.
La maison Regniers
Accueil > Liste des reportages > Exploration du patrimoine privé de Charleroi
Ce reportage ouvre les portes d’une maison bourgeoise de Charleroi. La bâtisse dispose d’un certain charme mais la verrière du jardin d’hiver est mon coup de cœur de la journée.
Histoire et description
Erigée en 1873 en bordure du canal de la dérivation – la Sambre actuelle – , sur les terrains libérés par la démolition des fortifications de Charleroi Ville basse. Cette belle maison bourgeoise fut acquise en 1888 par Emile Regniers. Homme d’affaires, grand philanthrope carolorégien, conseiller communal de la ville jusqu’à son décès en 1914. Emile Regniers n’a cessé d’améliorer l’intérieur de la demeure familiale tout en préservant la façade empreinte d’un classicisme discret typique des maisons de maître de la fin du 19ème siècle. Elle suivait en cela les prescriptions urbanistiques en vigueur à l’époque, sous l’autorité d’Auguste Cador, architecte de la ville de Charleroi.
Son fils Arthur, a géré les affaires paternelles au décès d’Emile et a occupé la maison durant de nombreuses années, avant de la confier à son fils Jean.
La Maison Regniers a subi deux campagnes d’agrandissement et de modernisation. La première court à l’extrême fin du 19ème siècle, qui a vu l’érection d’une vaste veranda, où lambris, natures mortes, miroirs, verres gravés, carreaux de Boch, cheminée monumentale le disputent à une couverture faite de vitraux influencés par l’Art nouveau.
La seconde date de l’entre-deux-guerres. Elle a vu la façade modifiée dans ses parements et ses ouvertures tandis que le salon adoptait une décoration d’inspiration Art déco. Ces deux campagnes mettent en évidence l’évolution d’une vaste et riche maison bourgeoise du centre ville.
Une des chambres se caractérise par des peintures murales rehaussées de frises associant des motifs éclectiques et Art nouveau, découvertes sous les papiers peints. Elles ont retrouvé leur éclat d’origine sous les doigts d’une artiste restauratrice locale.
La maison Regniers a été restaurée dans le respect le plus strict de l’esprit de ses concepteurs par ses occupants actuels, historiens de formation.
Remerciements
Je remercie les propriétaires – André Lierneux et Béatrice Garny – de la Maison Regniers de m’avoir accueilli pour cette séance photographique ainsi que de leur hospitalité. Les propriétaires organisent des visites de leur bâtisse. N’hésitez pas à nous contacter si vous désirez l’adresse Email des propriétaires. Des visites peuvent être organisées.
Source
La description suivante est le fruit d’un travail d’André Lierneux et Béatrice Garny, historiens et propriétaires de la Maison Regniers.
L’alternative du Cinéma « Le Parc »
Accueil > Liste des reportages > Quand les arts visuels ont une plateforme d’essai sur Charleroi
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Les oreilles de la Focale Alternative sont partout. Après des rumeurs et une note officielle, la rénovation était enfin là. Le temps d’un reportage pour immortaliser le visage de l’ancienne salle de ce cinéma.
Cinéma alternatif
Le Cinéma « Le Parc » est l’unique cinéma d’Art et d’Essai de Charleroi. Générique qui pourrait en rebuter plus d’un mais avant tout, « Le Parc » est un cinéma porté par des passionnés de l’image. Quand on entre dans les couloirs de cette salle, nous sommes loin des blockbusters hollywoodiens. Ici, seule la qualité est privilégiée.
J’en vois déjà certains qui s’en vont en lisant ces quelques lignes mais qualité ne rime en rien avec ennui. Dans une optique diamétralement opposée au profit, ces « irréductibles » du grand écran se battent pour proposer des films qui touchent réellement le spectateur. Ne pensez pas que nous sommes dans un cinéma d’intellectuel ! Complètement décalé, intéressant, interpellant, « Le Parc » est un univers à lui seul.
Loin du moule imposé par les grandes firmes de cinéma, « Le Parc » est le cinéma alternatif qui donne enfin une bouffée d’air frais. Complètement à l’ouest de la « loi du mouton », le spectateur a enfin l’opportunité de découvrir une autre facette du grand écran.
De manière personnelle, je défends ce projet alternatif qui s’éloigne des sentiers (enclos ?) complètement tracés par le cinéma purement commercial. Et si passer du stade « mouton » pour devenir un être qui pense par lui-même était d’avoir l’opportunité de voir autre chose ? Alors, le cinéma « Le Parc » a complètement réussi sa mission.
Pourquoi un tel choix dans Focale Alternative ?
La salle du cinéma « Le parc » va changer de visage à partir du 13 juin 2009. En effet, des travaux de rénovation vont bientôt être entamés. La salle telle que l’on peut l’apercevoir aujourd’hui entame ses dernières heures.
Est-ce que la Focale Alternative ne se dégage pas de sa ligne conductrice qui privilégie le patrimoine en proposant ce reportage ? De manière personnelle, je répondrai par la négative. Le CinéParc gravite autour du patrimoine cinématographique de Charleroi et se dégage clairement des grandes enseignes « pop-corn ». Cet article a la vocation de sensibiliser, de faire prendre conscience qu’il existe une autre manière d’aller au cinéma. L’alternative est là ! Saurez-vous la saisir ?
Séances spéciales
Afin que les cinéastes rencontrent leur public, que celui-ci comprenne la démarche du réalisateur, qu’ensemble, ils puissent avoir un échange, « Le Parc » organise des soirées spéciales en présence de l’équipe du film. Mais aussi, afin d’approfondir certains thèmes développés dans les films présentés, des projections-débats sont organisées en présence de professionnels des domaines abordés. Autant de soirées au cours desquelles, les organisateurs ne se contentent pas de seulement montrer un film.
Avez-vous déjà été au cinéma ? J’imagine que oui. Alors, vous savez que le cinéma est un lieu public qui est horriblement individualiste. La masse de la population vient au cinéma pour lui-même sans proposer un sourire au voisin inconnu. Le cinéma que je vous décris est à l’opposé de l’expérience que j’ai maintes fois vécue dans l’unique salle du cinéma « Le Parc ». Convivialité et expérience cinématographique alternative sont les maîtres mots. Lors de chaque soirée spéciale, ce ne sont pas les « molosses » ou les rires gras d’inconnus qui nous accueillent mais bien le responsable ainsi que les cinéastes eux-mêmes, qui nous invitent à prendre place. Je n’oublierai pas Benoît Mariage pour son film Cow-Boy qui propose à la salle d’aller prendre un verre dans une ambiance détendue. C’est cela, la vision du vrai cinéma et « Le Parc » propose enfin cette alternative.
Ces deux dernières années, « Le Parc » a ainsi accueilli Stephan Streker et Michael Goldberg, Yolande Moreau, Benoît Mariage, Bouli Lanners, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Greg Zglinski, Thierry Michel, Miel Van Hoogenbempt, Jean-Jacques Rousseau, Olivier Smolders,… pour ne citer qu’eux.
Histoire
Après la seconde guerre mondiale, la salle située au boulevard Audent (en face du parc Reine Astrid de Charleroi) devient une salle de projection cinématographique. En parallèle, dès 1948, y débute la période des « Grandes Conférences« , qui recevra de prestigieux orateurs pendant 25 ans.
Durant cette période, le cinéma poursuit un double objectif: d’une part l’exploitation commerciale, par la diffusion de films en second circuit (soit après la diffusion dans les salles d’exclusivité de la ville), d’autre part, la formule ciné-club, très célèbre à l’époque grâce, notamment, au choix des films présentés et à l’exigence d’un public connaisseur.
En 1976, Le Parc « déménage ». La nouvelle salle rénovée entièrement se trouve à présent rue de Montigny. Les séances de ciné-club prennent plus d’importance et donnent ainsi leur chance aux films non programmés dans les salles commerciales. Le Parc devient la seule salle d’Art et Essai de la région.
Administré jusqu’alors par l’a.s.b.l. « Le Foyer », organisation satellite du Collège du Sacré-Cœur gérant les bâtiments de l’établissement, Le Parc devient en 2000 une a.s.b.l. autonome.
Le Ciné Le Parc poursuit à l’heure actuelle son travail dans le domaine de l’art et essai et s’est en outre spécialisé dans l’organisation de séances pédagogiques. Ainsi, chaque année, le Ciné Le Parc propose aux écoles un éventail de films et dessins animés choisis pour leur pertinence et leur faculté à inviter à la réflexion. L’initiative remporte un grand succès et a rejoint l’opération « Écran Large sur Tableau Noir », dans un esprit de cohérence avec les cinémas similaires de la Communauté française.
Par ailleurs, sa volonté de collaboration avec différentes associations socioculturelles régionales en fait le lieu d’accueil d’événements cinématographiques originaux comme la décentralisation des séances pédagogiques du Festival International du Film Francophone de Namur, la Nuit du Fantastique pendant le Festival du Film Fantastique à Bruxelles, « un été au ciné » (opération initiée par le C.N.C. en France, visant à sensibiliser les jeunes -particulièrement ceux des zones sensibles- au cinéma de qualité au travers de séances spéciales et de différents ateliers) en collaboration avec le Centre Culturel Régional de Charleroi ainsi que la décentralisation du Festival Anima.
Aujourd’hui, membre de l’A.B.F.C.A.E. (Association Belge Francophone des Cinémas d’Art et Essai), de la C.I.C.A.E. (Confédération Internationale des Cinémas d’Art et Essai dont le siège est à Paris) et du réseau Europa Cinémas (Le Ciné Le Parc a été le premier « cinéma de ville moyenne » à rejoindre les capitales européennes), le cinéma a été reconnu comme pôle d’Art et Essai de la région. Avec sa salle unique, il enregistre près de 32 500 entrées en 2005, séances publiques et scolaires confondues, audience qu’il tente constamment d’améliorer. A cette fin, le Ciné Le Parc projette notamment d’ouvrir dans le courant de l’année 2007 une seconde salle.
Remerciements
Je remercie chaleureusement Céline Hupé, animatrice du CinéParc, pour son accueil. Pour plus d’informations : Lien
Le Cinéma Le Parc
Rue de Montigny, 58 – 6000 Charleroi
Tél. : +32-71-31.71.47
Fax : +32-71-30.64.04
Mise à jour de juillet 2009 : Les travaux de rénovations se terminent. D’après mes sources, la rénovation a totalement fait disparaître le cachet alternatif de la salle. L’esprit est toujours d’actualité mais le petit plus d’un point de vue décor n’y est plus. Totalement regrettable à nos yeux.
Mise à jour de juillet 2010 : Salle opérationnelle depuis quelques temps. Diversification des projets.
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Fonderie Léonard Giot
Accueil > Liste des reportages > Dans l’antre de l’ancienne fonderie Léonard Giot
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En observant la porte principale, je sais que cet endroit naissait d’une architecture bien pensée. Je longe la route, passe devant la vieille enseigne de la fonderie et continue mon chemin vers les entrailles de ce qui reste de Léonard Giot.
L’histoire de cette fonderie est bien sombre. Quelques traces éparses glanent ici et là mais l’histoire complète est bien trouble, presque méconnue. La date la plus lointaine que j’ai pu trouver dans les archives localisées sur le site est de 1939. De plus, lors de l’exposition universelle de Charleroi en 1911, un stand Léonard Giot s’y est tenu également. L’histoire de la fonderie est donc déjà en marche au début du XXe siècle.
Entre 1965 et 1978, divers ateliers vont occuper les locaux Giot et se spécialiser dans la fabrication de pièces de machines en acier. Toute cette activité sera reprise sous le nom de « Usines et aciéries Léonard-Giot ».
Une fois cette date passée, le site Léonard Giot semble avoir été laissé à l’abandon. Par la suite, les bâtiments seront démolis. Subsiste encore les bâtiments en périphérie. L’entrée « officielle » montre une architecture travaillée ainsi qu’un jeu de façade recherché si on prend la peine de nettoyer la crasse qui cache un mélange de couleurs et de matériaux intéressants.
Le site continuera à être menacé jusqu’au début des années 2000. Des groupes de citoyens se mobiliseront pour sauver à leurs yeux ce patrimoine de la région de Charleroi. Un journal belge titrera : « Sauver la fonderie Giot ! »
Le 23 mars 2009, le conseil communal de Charleroi vote une proposition de classement de l’enveloppe extérieur du bâtiment. En effet, il est compréhensible de classer cette structure forte d’une architecture travaillée. La question est de savoir ce que deviendront les bâtiments Léonard Giot dans l’avenir.
Aciérie Allard-Giot
Accueil > Liste des reportages > Tourisme alternatif dans les bureaux administratifs Allard-Giot
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Le bureau administratif de l’aciérie Allard-Giot
Les aciéries Allard-Giot de Marchienne-au-Pont sont une fonderie et une aciérie de moulage début 1900 jusqu’au début des années 80. Du site proprement dit, il ne reste rien depuis la démolition des lieux en 1985. Seul reste le bâtiment administratif, coque entièrement vide représentant l’ultime vestige du passé. Le site est transformé comme bien d’autres friches en une décharge illégale.
La bâtisse devait être de très bonne facture. En regardant convenablement, on prend conscience que la majorité des pièces devaient être bourgeoises. Moulures, grands espaces, bois pour le sol,… Les lieux sont entièrement saccagés et il ne reste plus rien. Seuls trônent trois coffres très lourds qui ricanent aux yeux des explorateurs en tout genre. On peut imaginer ces lieux administratifs, cœur des aciéries Allard-Giot.
C’est le 9 mars 2007 que la Région Wallonne signe un arrêté de destruction des lieux. En effet, les lieux sont hautement pollués de par son passé industriel. Le plan Marshall étant en marche, les aciéries Allard sont devenues une priorité pour la réhabilitation des lieux. Jusqu’en mars 2008, le propriétaire ne veut pas céder les lieux à la Spaque. Une expropriation sera signée le 11 mars 2008 avec comme justificatif : « Utilité publique ». La dépollution va donc commencer sous peu et anéantir ce dernier vestige industriel.
Pour la petite histoire, en 1819, sur la place verte (place Albert Ier) à Charleroi, la place était entourée de piliers en pierres bleues. Ceux-ci étaient reliés par des chaînes pour que les commerçants de l’époque puissent y attacher chevaux et bestiaux lors des marchés.
En 1880, ces piliers seront supprimés et revendus à Mont-Sur-Marchienne qui planta ceux-ci autour de la place communale. En 1940, ces piliers seront enlevés de la place communale pour être placés autour de l’Eglise. 7 bornes seront préservées. Les chapeaux en fonte qui recouvre ces bornes ont été coulés par les usines et aciéries Allard. En marchant, il suffit de lire sur les bornes les vestiges inscrits sur les chapeaux : « Usines Allard ».
L’aciérie Allard coulait également des ancres pour les chantiers navals de wallonie dans les années 1945-1950. La wallonie en comptait une trentaine à cette époque.
Maison des médecins
Accueil > Liste des reportages > Splendeur de l’architecture art nouveau à Charleroi
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La Maison des Médecins est, avec la Maison dorée, la plus vaste demeure Art nouveau de Charleroi. Le style Art nouveau se retrouve sur la façade exceptionnelle ainsi que dans certains éléments intérieurs.
Situation géographique : Rue Léon Bernus, 40 6000 CharleroiBâtiment classé depuis le 16 mars 1994. Façade avant, toitures, cage d’escalier, stucs et staffs du hall d’entrée, menuiseries et vitraux du rez-de-chaussée font partie du classement.
Le bâtiment sera construit en 1908 pour le docteur Bastin, bien que le permis de bâtir date de 1907. La date de construction est inscrite sur la façade. Le plan de la Maison des Médecins n’est pas signé. L’histoire a retenu Machélidon comme l’auteur du bâtiment. Actuellement, cette hypothèse est réfutée de part les travaux de Marie Wautelet qui émet l’hypothèse (accompagnée de preuves tangibles) que celle-ci soit liée à François Giuannotte.
L’imposante bâtisse est un mélange de matières et de formes : arcs de pierre, briques jaunes, un « bow-window » en bois maintenu par des profils en fer forgé s’inscrivant dans une baie circulaire, linteaux en fer avec des éléments décoratifs,… La façade est aussi animée de bas-reliefs en stuc blanc. L’architecte va mettre à profit chaque parcelle de surface libre pour y placer des motifs en reliefs : deux félins ainsi que la tête de félin stylisé qui regarde du haut de la porte, deux artisans assis dans des médaillons.
Le travail de Marie Wautelet sur l’Art nouveau à Charleroi évoque l’un des artisans. » L’un est un peintre tenant en main ses instruments de travail, qui évoque peut-être le retour à l’artisanat prôné par l’Art nouveau, ou simplement une des passions du propriétaire, qui, bien que médecin, était aussi peintre à ses heures... »
La porte d’entrée en bois allie plusieurs matériaux qui sont les fers de lance du mouvement Art nouveau : fer et verre. Le fer forgé se retrouve sur la porte mais également dans les balcons. Les ferronneries évoquent le monde végétal. On retrouve le verre coloré dans un magnifique vitrail mais également au niveau des fenêtres.
L’intérieur est de qualité. La cage d’escalier allie bois et fer forgé. Celle-ci disposait à l’origine d’un dispositif lumineux. La superbe et majestueuse arcade en bois est malheureusement cachée par deux tentures. En effet, la Maison des Médecins est actuellement un centre de guidance. L’arcade délimite le secrétariat et la salle d’attente. Elle est donc cachée au plus grand malheur des passionnés d’architecture.
Avis
Le bâtiment intérieur est de bonne facture. Actuellement, le lieu comprend un centre de guidance, ce qui implique une grande activité. Je regrette malgré tout que la boiserie en arcade soit cachée par des tentures mais d’un point de vue pratique, cela est essentiel pour le bon fonctionnement du bâtiment.
L’extérieur est magnifique mais dépérit peu à peu. En effet, sur la porte, il est demandé aux visiteurs de s’écarter de la façade car des éléments peuvent se décrocher. Durant ma visite, le service de la Ville est venu « charcuter » la façade car un linteau en fer devenait dangereux. L’échelle a donc été mise en place et le service concerné a commencé à frapper sur la façade comme des « malades ». Rien n’a été remplacé. Une bâlafre en bonne et due forme.
Je ne suis pas dans les papiers des propriétaires des lieux et j’espère qu’une phase de rénovation va être mise en place pour rendre la beauté à ce bâtiment qui demande d’un point de vue extérieur un sérieux travail : bois, fer,… Les charmes de l’Art nouveau demandent malheureusement un entretien coûteux.
Photographie
D’un point de vue photographique, je dirais que je ne suis pas satisfait des clichés. La maison a un cachet que je n’ai malheureusement pas pu faire transiter dans les photos. Je suis assez déçu de mon travail car il y avait matière à entreprendre quelque chose de très bien. Je suis, malgré moi, passé à côté.
Remerciements
Je remercie sincèrement les personnes qui travaillent là-bas. L’accueil a été chaleureux et la personne qui m’a accueilli à toujours été souriante et bienveillante. J’ai pu accéder à l’extérieur, l’étage, un bureau sans aucun problème. J’ai pu également prendre des photos pendant que ces deux personnes travaillaient.
De mon habitude, j’essaie toujours de rester discret et de remettre en place les chaises que je déplace mais lors de la prise de clichés, elles ont toujours respecté mon travail et cela avec le sourire.
Sources
Les informations ont été tirées de l’excellent travail réalisé par Marie Wautelet, licenciée en histoire de l’art – ULB. » L’architecture Art nouveau à Charleroi, ses auteurs et ses spécificités. »
Le passage de la Bourse
Accueil > Liste des reportages > Ancien passage menant à La Bourse de Commerce et d’Industrie de belgique
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Ce post n’était pas prémédité. Je me suis levé et me suis souvenu de ce long passage que j’arpentais étant plus jeune. Une fois sur place, tout est comme dans mes souvenirs. C’est comme si le temps lui-même avait émis une parenthèse dans ce lieu.
Lieu classé depuis le 27 juin 1990. Les façades et les verrières font partie du classement. Il sera rénové en 2003 tout en gardant son authenticité originelle.
Situation géographique : Charleroi (Ville Basse)Un bref arrêt historique sur le passage de la Bourse
Le Passage de la Bourse est construit en 1890 par l’architecte Legraive. Ce lieu conduisait à « la Bourse de Commerce et d’Industrie de Belgique » que l’on pouvait retrouver dans la rue Léopold. Avant sa construction fin du XIXè, un couvent de Capucins s’élevait depuis 1681. Après la Révolution Française, ce couvent est vendu comme bien national par les Républicains français.
Avec l’industrialisation et l’impact que cela a eu sur Charleroi, de nouvelles choses peuvent être réalisées sur le plan architectural et sur la richesse des habitants de la ville. Le Passage relie la rue de Marchienne à celle de Léopold. Elle conduit les passants sous une verrière qui s’appuie sur une charpente en fer. Les façades intérieures sont divisées en trois parties (construites dans un style néo-classique). Le rez-de-chaussée des devantures commerciales sont en bois comme à l’origine.
Les deux entrées actuelles sont fort différentes. L’entrée de la rue de la Marchienne est restée comme à l’époque. Par contre l’entrée côté rue Léopold a été démolie pour construire une architecture moderne. Ce projet a été mené par le bourgmestre de l’époque en 1965. En 1972, la chaîne nationale RTBF s’installe dans la partie aménagée.
Au début du XXe, le Passage de la Bourse est synonyme de culture. En effet, ce lieu est un pôle culturel des plus importants. On y retrouve un périodique en wallon dit « satyrique » : El Créquion. Le Monaco a également élu domicile dans le Passage de La Bourse. Il est, à l’époque, le premier music-hall de la ville. On y retrouve également le cinéma « le Trianon » (j’ai connu ce cinéma et suis allé y voir Blanche-Neige étant petit).
C’est en 2003 que le Passage de la Bourse sera rénové par une entreprise de peinture de Ransart.
Ce passage qui a bercé mon enfance
Le Passage de la Bourse est un endroit qui peut sembler « mort ». Malgré son architecture et sa rénovation, le lieu est désert au premier coup d’œil. Certaines vitrines sont vides et certains volets restent fermés. En effet, la ville Basse de Charleroi a manqué (et manque encore) d’une réelle gestion constructive de la part des dirigeants. Certains diront que : « tout ferme, tout se meurt » et certains médias dont le journal belge (la DH) parle de cette désertion dans une brève à la date du 02 février 2009. Mais en creusant un peu, une vie grouille sous cette épaisse croûte inerte.
Cette vie sous-jacente et pourtant en activité permanente est représentée par ceux qui vivent dans et pour le Passage de la Bourse. Ceux-là même qui n’hésitent pas à mettre la main au portefeuille pour entretenir, faire vivre ce lieu.
Un Passage rénové et classé. Tous les ingrédients devraient être réunis ? Malheureusement cela n’est pas le cas. Le Passage de la Bourse est un peu comme la fin de l’automne et le début de l’hiver : « un endormissement qui attend le printemps. » Le lieu semble dormir et ronronner au premier coup d’oeil mais lorsque le passant pousse la porte d’un commerce, il verra qu’il n’en n’est rien.
D’un autre côté, certains commerçants de ce petit « quartier » partent. La raison paraît évidente : le manque cruel de valorisation du Passage. A l’heure où j’écris ces lignes, les dirigeants politiques ont de multiples projets.
A titre d’information, d’après le journal « La Meuse » du 27 février 2009, la valeur du Passage de la Bourse s’élèverait seulement à 673 000€. Dérisoire à côté des 71 millions € que pèse le bâtiment « La Caserne de Trésignies« . Le prix n’explique en rien la désertion de ce lieu.
A l’heure où de grandes firmes veulent investir dans l’espace carolo, qu’en est-il des commerçants encore présents ? Les décideurs penseront-ils à toutes ces personnes qui ont toujours cru au Passage de la Bourse ? N’oublieront-ils pas ceux qui n’ont jamais baissé les bras ? En espérant que ce lieu retrouve l’aspect qu’il mérite : un lieu plein de vie…
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Maison dorée – Maison de la presse
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EDIT 2010 : Premier reportage photographique réalisé par Focale Alternative. Comme chaque première, celui-ci transpire d’erreurs, de questionnements,… Je le remets donc en ligne parce que ce patrimoine en vaut largement la peine.
Charleroi est une région bourrée de petites merveilles. La maison dorée en est un parfait exemple tout en couleur. En face du parc, la bâtisse resplendit à l’aide de sa sgraffite. Pourquoi ne pas commencer par là après tout ?
Bâtiment classé depuis le 11 octobre 1993. Les façades, toitures, salle à manger (y compris les vitraux et la verrière) ainsi que le hall d’entrée et la salle de séjour font partie de notre patrimoine reconnu depuis 1993.
La maison dorée restera un moment neuf à mes yeux. Cette bâtisse signe le début d’une aventure photographique. Je tenais à préciser que l’accueil reçu a été synonyme de convivialité. Mis à l’aise dès mon arrivée, j’ai pu « explorer » les lieux à ma guise et sans empressement. Pour cela et pour le reste, je les remercie pour l’accueil et la liberté qu’ils m’ont accordés.
Au niveau de l’architecture, la maison dorée est un plaisir pour les yeux. Je ne suis pas un spécialiste de l’Art Nouveau mais j’apprécie les belles choses. Les vitraux apportent une lumière agréable dans la salle à manger et de séjour. La fresque est la partie visible de l’iceberg car cette bâtisse a d’autres charmes lorsque l’on prend la peine d’y entrer. C’est le témoignage d »une beauté architecturale qui rappelle aux passants un temps révolu.
La maison reste une perle au sein de la ville de Charleroi. D’autres bâtiments splendides pourrissent ça et là. Souhaitons une longue vie d’admiration pour cette maison à la fresque dorée.
Un petit bout d’histoire
Avec la naissance de l’Art Nouveau belge en 1893, ce courant va commencer à se propager pour atteindre le Charleroi prospère de cette époque. Une « époque révolue » qui mettait Charleroi au rang de modèle de modernité pour l’Europe. Dans un contexte où l’âge industriel sera prospère, l’Art Nouveau va naître en inventant un style nouveau en réaction aux styles architecturaux du XIXe siècle.
Construite en 1899 par l’architecte Alfred Frère, la maison dite dorée resplendit par la beauté de ses sgraphittes dorés, de la complexité et de la richesse de sa fresque. Dans cet âge industriel, elle fut construite pour un industriel verrier de l’époque. La demeure adoptant un style Art Nouveau voulait refléter l’image de la réussite de son propriétaire.
En plus de ses sgraffites ornant la façade, le bâtiment allie briques colorées et pierre. La décoration en façade ne s’arrête pas là et met en avant fer forgé et vitraux.
Un régal pour ceux et celles dont l’architecture ne laisse pas indifférent.
La sgraffite
Provenant d’un mot italien signifiant griffé, la sgraffite ou sgraffito est un art visuel destiné à la décoration architecturale. Cette technique fut très utilisée pendant la Renaissance et durant la période Art Nouveau.
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