Focale Alternative

When aperture becomes alternative
Noir et blanc

Charbonnage de Beringen ou le sarcophage des inconscients

Accueil > Liste des reportages > Exploration photographique de l’histoire minière de la Campine

Le charbonnage de Beringen fait partie des 7 grandes implantations minières campinoise.  C’est au début du XXe siècle, en 1901, que le premier morceau de charbon est extrait du sous-sol.  En 50 ans, les 7 implantations ont contribué à la croissance économique et industrielle de la région limbourgeoise.  A l’aube des années 50, d’autres sources d’énergies moins coûteuses voient le jour et le déclin minier de Belgique commence doucement son chemin.  C’est en 1989 que tournera pour la dernière fois le chassis à molettes du charbonnage de Beringen.

Vous trouverez un reportage extrêmement bien réalisé sur le site d’un ami : LIEN.  Je vous invite à le parcourir et à découvrir l’histoire complète et détaillée de ce charbonnage.

Actuellement, le charbonnage de Beringen est devenu un musée.  La zone minière en friche est TRES DANGEREUSE.  Il est strictement interdit de s’y rendre et les accidentss mortels sont très courants.  Plus qu’une simple exploration, c’est un cimetière de tôles rongées et de zones instables.  C’est avec beaucoup de réflexion que j’ai enfin décidé de mettre en ligne ce reportage photographique tournant autour d’un véritable patrimoine industriel belge.  Zone dangereuse, un ami a frôlé la mort de près en faisant une chute de 3 étages.  J’étais présent et je ne souhaite à personne de vivre pareil évènement.

La vie pour une empoignée de minables photographies ?  Est-ce que cela en vaut réellement la chandelle ?

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Prédateur

Accueil > Liste des reportages > Lorsque l’instant et le hasard se rejoignent en une rencontre urbaine

Cette séance improvisée est venue naturellement.  Profitant d’un reportage sur la galerie Trianon à Charleroi, j’ai été attiré par ce volet métallique.  Je pouvais voir les badauds se promener dans le Passage de la Bourse sans que ceux-ci puissent me voir.  De photographe, j’étais devenu un prédateur de l’image.  Une sorte de voyeurisme photographique prenait forme à chaque enclenchement de mon appareil photo.

Faisant table rase des problèmes de contraste ou de luminosité, seule l’image comptait à mes yeux.  Un moment éphémère, une rencontre, un hasard qui ne se reproduirait plus.  Le genre de croisement qui a mûri durant toute notre vie pour être à cet instant présent et à cet endroit précis.  Chaque personnage ainsi que le photographe ont leur vie, leurs problèmes, leurs joies et pourtant ils se croisent durant une fraction de seconde avec pour seul catalyseur un objectif photo.

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Les reliques d’une aviation humanitaire oubliée

Accueil > Liste des reportages > Exploration d’une aviation abandonnée et  simulée

Ce reportage ne traite en rien d’un quelconque patrimoine.  J’ai voulu partager ces trois photos car elles sortent du lot et traitent visuellement du sujet original qui est l‘aviation abandonnée.  Base d’entrainement et zone militaire abandonnée, cette épave met en scène une situation de crise pour permettre aux pompiers de rôder leurs différents gestes.  Entre voitures, camions, maisons reconstituées et simulation de backdraft , ce bimoteur humanitaire trône sur le béton craquelé de cette ancienne base militaire.

La chance m’avait souri car le ciel était déchaîné en ces jours de tempête mais c’est sans compter sur la malchance et l’intervention de la police sur mon activité artistique.  Trois clichés, pas un de plus.  Dommage car cette zone de crash simulée m’avait pourtant bien inspiré.

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Banque « culturelle » nationale

Accueil > Liste des reportages > Quand un secteur bancaire voudrait se transformer en plateforme culturelle

Au travers d’un projet de réhabilitation public d’envergure, « Phénix » se veut le symbole du changement au sein de Charleroi (BE).  Les projets fusent et les investisseurs semblent intéressés pour faire renaître de ses cendres cette ville wallonne en manque de reconnaissance.  Les idées sont là, c’est déjà cela.

Mais que vient faire Focale Alternative dans une telle situation ?  L’aménagement urbain va métamorphoser le paysage : rénovations, démolitions et réhabilitations.  C’est dans ce contexte que l’ancienne banque nationale de Belgique se voit placée sous la bannière du culturel.  Lors d’une précédente législature, la Ville de Charleroi aidée de la Communauté française faisait l’acquisition de la BNB, en 2005, pour y établir son musée des Beaux-Arts.

Suite à une étude défavorable du conseil des Musées pour affecter ce lieu abandonné en musée des Beaux-Arts de la ville, il semblerait que cette ancienne banque nationale se tourne vers un réaménagement en lieu de culture cinématographique mais rien n’est encore fait.  Concurrence déloyale et irréfléchie au Cinéparc ou idée de génie ?  Il est évident que quelle que soit la destinée de ce lieu bancaire abandonné, il est impératif qu’il devienne un lieu de culture car l’aide la Communauté française oblige la ville de Charleroi de le transformer en une vocation culturelle.  A l’heure actuelle, les travaux vont être entamés sans vraiment savoir ce qu’il va y avoir dedans.  En effet, une date butoir pour  l’utilisation des subsides supplémentaires européens est en place et si l’argent n’est pas utilisé avant cette date, l’Europe reprend ses finances.  La ville de Charleroi doit donc entamer de gros travaux bien coûteux sans avoir la moindre idée de la finalité de ce projet.  Qui a dit aberration ?

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L’oubli cinématographique

Accueil > Liste des reportages > Exploration autour de la culture de l’image

L’art cinématographique à Charleroi (BE) a été mis en avant depuis la révolution entamée par les frères Lumière en 1895.  Région très riche à la fin du XIXe et début du XXe, la Bourgeoisie aimait les arts visuels.  Le Varia en est un très bon exemple.  La conception cinématographique carolorégienne a la force de proposer tout type de cinéma à sa population.  Le cinéma « Le Parc » reste, à l’heure actuelle, le seul centre d’art et d’essai de la région.

En plus de cette activité, il subsiste encore des cinémas oubliés de tous.  Des centres visuels bientôt démolis où résonnent encore les effluves du passé.  Ce reportage n’a pas la prétention de rendre la gloire d’antan mais de proposer par quelques clichés les dernières traces de ces lieux oubliés.

La genèse du cinéma dans les grandes lignes

« La sortie des usines Lumière » est le premier film de l’histoire du cinéma.  En 1895, Louis et Auguste Lumière dépose le brevet du cinématographe .  Cette invention sera l’effet du bombe et son impact sur notre société actuelle est tout bonnement essentiel.  En cette même année, la première projection publique se déroule au Salon indien, dans les sous-sols du Grand Café, au boulevard des Capucines à Paris.  33 personnes y assistera contre la somme de 1,02 francs.

Le premier film de fiction  » Voyage dans la Lune » verra le jour en 1905 sous la réalisation de Georges Méliès .  Le public présent fera un triomphe à ce premier film.  20 ans plus tard, ruiné et oublié, le talentueux réalisateur Georges Méliès finira sa vie en vendant des fleurs à Montparnasse.

L’année 1927 sera un tournant avec l’apparition du premier film sonore de l’histoire.  « The Jazz Singer » apportera la consécration aux producteurs connus sous le nom des Frères Warner .

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Quand la neige tombe sur les reliques de l’industrialisation

Accueil > Liste des reportages > Le long du canal industriel entre Charleroi et Marchienne

C’est dans un hiver habillé de son blanc manteau que je me suis lancé dans la découverte de cette ville symbolique de l’ère industrielle belge.  Entre les bruits de moteur des péniches, des mouettes et des flocons, je contemple le haut-fourneau n°4 qui domine le pôle sidérurgique de Charleroi.  La récente actualité présage la mort de ce dinosaure industriel.  L’hiver sera dur, trop dur…

Le choix du noir et blanc est une évidence.  Entre la luminosité de la neige et la tristesse de ce parc de métal éteint, j’ai essayé un traitement plus doux en terme de contraste tout en accentuant sur certaines zones un noir plus marqué.

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L’Envol des Cités

Accueil > Liste des reportages > Découverte musicale et exploration photographique :  le concert


Depuis un petit temps, j’avais besoin de changement. Faire autre chose, ouvrir mes horizons, découvrir, sentir, bouger,… Bref il me fallait faire une pause pour explorer un nouveau monde : celui de la musique. En photographie, cela se résume à un combat perpétuel avec « la montée du bruit« . Et pour me battre, je me suis battu avec mon capteur !

Le terrain propice à de nouvelles découvertes ne pouvaient venir que de Poumon Noir évidemment (ici et ).  Profitant d’un concours musical, « L’Envol des Cités » se produisait dans la salle de l’Eden à Charleroi / Belgique.

Concrètement, cela fut une expérience déstabilisante : la montée du bruit, les limites du matériel, les flous contrôlés et indépendants,…  J’ai choisi, encore une fois, un travail plutôt brut sur le noir et blanc.  J’aime cet aspect matière qui me permet de trouver une poésie dans ces images.

Bon, j’ai tout de même craqué en insérant volontairement un cliché coloré.  En effet, la prestation du groupe était hallucinante.  L’ambiance et la folie du chanteur ont réellement fait passer une chaleur dans le public.  Ce gilet vert est un peu le symbole de cette prestation haute en couleur.

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Clinique psychiatrique pour femmes

Accueil > Liste des reportages > Institut psychiatrique du Salve Mater

Les origines du Salve Mater

En 1893, l’ensemble de la propriété appartenait à la famille des Comtes de Spoelbergh à Lovenjoel.  Le projet de construction du futur Institut du Salve Mater est mis en marche quelques années plus tard.  En effet, des partenariats se produisent entre l’UCL, les Soeurs de la Charité de Gand et la famille des Comtes de Spoelbergh.  L’inauguration du l’Institut du Salve Mater se fait en 1926 sous la présence unique de la reine Elisabeth, épouse du roi Albert Ier de Belgique.  Celui-ci est spécialisé dans le traitement de patientes atteintes de maladies mentales.

D’un point de vue contextuel, nous sommes à l’aube de changements en terme de traitement des malades mentaux.  Les structures existantes se muent en « centre de thérapie ».  L’objectif est de sortir d’une médecine dure envers les malades mentaux pour placer les balises d’une nouvelle ère psychiatrique à l’aube du XXe siècle.

Le professeur Fernand d’Hollander décrit les nouveaux objectifs et abordent certains points complètements neufs : faire entrer la lumière, apporter de nouvelles mesures d’hygiène, supprimer les barreaux et les murs d’enceinte, apporter de la verdure et de la sérénité,….  L’objectif principal est de supprimer complètement le caractère coercitif des asiles existants en apportant une atmosphère reposante qui permettrait de garder le malade en contact avec la vie réelle.  Une nouvelle assistance psychiatrique moderne est en marche.

Les années de gloire de l’Institut Psychiatrique du Salve Mater entre 1926 et 1965

Trois périodes prestigieuses peuvent décrire ces années.

La première période est synonyme de sérénité et de paix sous la direction du professeur Fernand d’Hollander.  L’atmosphère de tranquillité est surprenante car les patientes sont extrêmement violentes, agitées ou délirantes.  Durant cette période, un célèbre roman « La nuit est ma lumière » d’Etienne de Greeff prend comme contexte la vie du Salve Mater pour mettre en scène son livre.  Pour le lecteur, les anecdotes semblent littéraires et inventées.  Ce qui n’est malheureusement pas le cas.

La seconde période (1952-1967) voit l’apparition de trois innovations majeures sous la direction du professeur Charles Rouvroy.  L’apparition des neuroleptiques dans le monde fait également son oeuvre au Salve Mater.  Grâce à la découverte de certaines substances au Salve Mater, certaines patientes purent quitter l’Institut de manière définitive.  Le Salve Mater est l’une des premières institutions psychiatriques en Europe a abandonné définitivement l’usage des électrochocs.  La troisième innovation se fait en terme de l’approche théorique du concept de délire, de la naissance de la pédopsychiatrie  et de la médecine psychosomatique.  Ce concept est précurseur en sachant que celui-ci n’arrivera que 20 ans ( ! ) plus tard aux Etats-Unis.

La troisième période se concentre sur le concept d’oublier ces centres psychiatriques éloigné de la ville pour les rapprocher directement à la civilisation.  Celle-ci verra la création d’un centre à Woluwe-Saint-Lambert.

Avec d’autres centres européens, le Salve Mater assurera, sous la direction du professeur Rouvroy, les fondements scientifiques de la psychiatrie actuelle.

Anecdote

Avant la création de l’Institut du Salve Mater, la propriété appartenait à la famille des Comtes de Spoelbergh à Lovenjoel.  L’histoire raconte que le célèbre poète Paul Verlaine séjourna sur ces terres à la mort d’Arthur Rimbaud.  Ce séjour eu lieu en 1893.

Remerciement

Je remercie le propriétaire Monsieur Pascal Baetens pour son accueil.  Il insiste cependant de rappeler que la propriété est privée et habitée à certains endroits.  Pascal Baetens est également un photographe reconnu en Europe pour son travail artistique sur le nu.  Plusieurs magazines photos ne tarissent pas d’éloges sur les réalisations de Monsieur Baetens.

Historique détaillé sur lequel je me suis inspiré : LIEN

Perdu dans la gare de Châtelet – Graphisme

Accueil > Liste des reportages > Prise photographique dans la gare de Châtelet



Maison de redressement – Prison V

Accueil > Liste des reportages > Prison abandonnée et joyau du patrimoine carcéral belge


Les cellules oubliées

Une exploration intéressante d’un point de vue du patrimoine.  Je pourrais vous énoncer un historique ou des anecdotes très brèves sur ces lieux.   Je ne le ferai pas avec le même talent que l’auteur de ce blog sur l’histoire de Bruxelles.  Je ne peux que vous conseiller de lire cet article sur les prémices et les conséquences du célèbre procès du directeur de la prison dans les années 1838.  Vous y retrouverez également un historique complet et des éléments croustillants sur le lieu.  Voici le lien : ICI.

La prison, l’aile regroupant les geôles des femmes ainsi que le site seront classés en 2006.  La rénovation commencera en 2007.  La prison a un aspect unique en son genre car elle a connu l’indépendance de la Belgique et de  nombreuses traces laissées par les prisonniers sont encore sur les murs.

Un vestige inestimable de l’incarcération en Belgique.

Centrale M

Accueil > Liste des reportages > Friche d’une centrale électrique


Prison H

Accueil > Liste des reportages > Exploration urbaine d’un centre pénitencier abandonné

Architecture carcérale : le panoptique

Au 18ème siècle, le monde carcéral est en pleine mutation.  En effet, le philosophe et théoricien Jeremy Bentham élabore un modèle de prison idéale.  Ce modèle est appelé « panoptique ».  Le principe de cette architecture est de permettre à un individu de surveiller tous les prisonniers sans que ceux-ci ne s’en rendent compte.  L’individu est logé dans une tour qui domine les cellules individuelles réparties autour de la tour.  Le panoptique veut créer un sentiment frôlant la paranoïa – la tour voit tout à tout moment – .  Le principe panoptique est censé « contrôler » le comportement des prisonniers qui ne savent jamais avec certitude quand ils sont surveillés. L’espace architectural  est de forme étoilée avec en son centre un poste de surveillance et éventuellement une chapelle.

Modèle panoptique carcéral

25 ans après l’indépendance de la Belgique

L’arrêté royal de 1855 exproprie une parcelle terrain située sur le lieu-dit « de Wijngaerde ».  Les plans de la prison sont pensés et conçus par l’architecte bruxellois François Derré.  Le contrôle des travaux est confié à l’architecte Herman Jaminé.   Il dessine un plan qui adossent les cellules les unes aux autres avec un couloir de chaque côté au lieu d’alignés les cellules de chaque côté d’un couloir central.  Le résultat est catastrophique dans la philosophie panoptique car les gardiens, depuis le noyau central, n’avaient aucune vue sur les couloirs des cellules.

Le complexe comprend un bâtiment principal auquel est relié un pavillon octogonal central sur lequel viennent s’embrancher, en diagonale, quatre ailes.  La prison est mise en service le 02/01/1959 soit quatre ans après l’arrêté royal.

Patrimoine carcéral belge : l’avenir

La prison a été vendue une université qui réalise des contrôles, des mesures et des fouilles.  Une nouvelle ère de kots d’architecture panoptique ?

Université VB

Accueil > Liste des reportages > Exploration urbaine et reportage photographique de l’Université VB


Quand un joyau du modernisme belge devient une friche sans vie


Fondée en 1817, l’Université de Liège se développe durant le 19e siècle en suivant l’extension et le développement urbain qui s’effectue à Liège autour de la Meuse.

Après l’exposition universelle de 1905, suite au développement technique et industriel en Belgique, il se développe à Liège l’envie d’édifier de nouvelles infrastructures pour la Faculté Technique.

C’est autour des vestiges de l’ancienne abbaye cistercienne du Val-Benoît que le lieu d’édification sera choisi.  Il sera programmé de construire 5 ensembles complètement nouveau et à la pointe des techniques de l’époque : un Institut de Chimie appliquée et de Métallurgie, un Institut de Sciences minérales, un Laboratoire de thermodynamique couplé à une centrale de chauffage, un Institut de Mécanique et un Institut de Génie civil.

C’est le 26 novembre 1937 que le roi Léopold III inaugure l’Institut de Chimie et de Métallurgie, l’Institut de Génie civil, le Laboratoire de thermodynamique et la centrale de chauffage.  Avec les années, la prestigieuse Université VB subira des modifications tout en gardant l’essence des années 30.  C’est en 1964 que s’ajoute un tour qui sera le symbole de l’Institut des Mathématiques durant presque 40 ans.

Ce campus constitue l’un des plus remarquables ensemble d’architecture moderniste à Liège.  C’est en décembre 2005 que le site universitaire VB tourne la dernière page de son histoire.

Malgré la vision unanime des Liégeois face à ce patrimoine incontestable, le site est la cible des voleurs de câbles, des squatteurs et des vandales en tout genre.  La beauté des intérieurs est en grand danger et déjà une grande partie a été saccagée, démolie ou volée.

Une fois de plus, le patrimoine et la beauté sont mis de côté.  Il semblerait que l’objectif n’est pas de garder une grandeur à la Belgique mais bien de vivre avec les photos d’une gloire qui est définitivement passée.  A l’heure où la région liégeoise plane sous des hommes politiques se donnant le nom de « Papa » ou que l’on dépense des sommes pharaoniques pour construire la gare des Guillemins, le vrai patrimoine belge se meurt dans l’indifférence de tous.

La Focale Alternative s’est inspirée du dossier du MRW sur le site VB.  Vous trouverez une explication détaillée de chaque pavillon en terme d’architecture moderniste dans ce recueil de 5 pages : LIEN ICI.

Mise à jour du 17 juillet 2010 :  » La SPI+ veut reconvertir le Val-Benoît en un pôle économique et écologique. » : LIEN

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Ecole vétérinaire

Accueil > Liste des reportages > Exploration urbaine d’une université vétérinaire.

A la création de la Belgique en 1830, Léopold Ier crée une commission chargée de trouver des candidats intéressés par la profession de vétérinaire et de délivrer des diplômes officiels. Après deux ans de réflexion et la création d’une première école, le gouvernement décide de créer une école vétérinaire dans un ancienne manufacture à Cureghem. Suite à des problèmes d’hygiène à cause des débordements de la petite Senne, l’emplacement définitif sera choisi en aux alentours de 1890. C’est à cette époque qu’Anderlecht décrète un nouveau plan urbain dont les accès amèneront à cette nouvelle école et verra la naissance d’un nouveau quartier qui sera l’un des plus riches de Cureghem.

Ce sera l’architecte Seroen qui dirigera les travaux. Il sera considéré comme un homme de talent sachant que des problèmes dûs à la proximité de la Senne et du sol marécageux ne rendra pas les travaux aisés. Le site en lui-même se compose à l’origine de 19 bâtiments séparés par des jardins. Les façades sont de style néo-renaissance flamande. Le bâtiment administratif est reconnaissable de par son imposante coupole au milieu de la toiture. En plus de l’administration, celui-ci est également composé d’une imposante bibliothèque et de la salle académique.

C’est en 1969 que l’école vétérinaire perd son indépendance en intégrant l’Université de Liège. Cela sonnera le glas de cet édifice prestigieux car en 1991, le bâtiment sera abandonné au profit du site universitaire du Sart-Tilman à Liège.

L’ensemble du site sera classé le 22 février 1990 en tant que monument et patrimoine historique.

1. Le bâtiment facultaire, comprenant la bibliothèque au dernier étage,les bureaux de l’administration au premier étage, les appartements des Internes et du concièrge au rez-de-chaussée.

Ecole vétérinaire - Archive

2.  La Clinique de médecine interne et chirurgie des Grands Animaux. Vue sur les étables et le paddock externe

Ecole vétérinaire - archive

3.   Le bâtiment d’obstétrique et troubles de la reproduction des grands animaux.

Ecole vétérinaire - archives

4.  Le bâtiment de la Clinique de Médecine Interne des Petits Animaux. Une consultation ouverte au public y était organisée toutes les matinées.

Ecole vétérinaire - Archives

Actuellement

Le site est dans un très mauvais état.  Malgré son classement, le bâtiment majestueux est en train de pourrir.  Les toitures originelles sont foutues et les pluies s’infiltrent littéralement dans les greniers.  Des livres et des revues de presse datant du début du XXe siècle pourrissent à cet endroit.  Une honte historique et architecturale.  Le reste du site est retransformé en logement.  Après plusieurs observations, je ne pense pas que cette reconversion suit à la lettre les conditions de classement que l’on retrouve dans l’arrêté de Bruxelles-Capital.

Encore une fois, je reste déçu par l’attente des autorités à lui rendre sa gloire passée.  Entre la multitude de nights shops et de Call Centers, la grandeur passée de ce quartier perd de jours en jours les joyaux de sa gloire révolue.

Hôtel Berger

Accueil > Liste des reportages > Exploration photographique d’un hôtel art déco en phase de démolition

L’hôtel Berger est construit en 1935 dans un esprit de bergerie.  D’où le nom de Berger.  Il faut savoir qu’à une époque lointaine Ixelles n’était qu’un grande prairie appartenant à un château.  Le château n’existe plus mais sa situation est l’emplacement actuel de la maison communale.  Donc c’est dans un esprit de bergerie légère que l’entrepreneur Dehoux décide de répondre à un besoin venant de la Bourgeoisie.  Etant dans les affaires et ayant une grande richesse, Monsieur Dehoux construira sur fond propre cet hôtel en 1935.

Vivant dans une autre époque, la bourgeoisie passée était à la recherche de plaisir et de rendez-vous coquins.  L’hôtel Berger répondait à ce besoin des hommes d’affaires et des puissants de Belgique désirant mélanger luxe, intimité et plaisirs de la chair.

Rien n’a été laissé au hasard.  Les boiseries sont d’une grande qualité, les sièges sont en cuir, les porte vestes en cuivre et la décoration reflète le courant art déco de l’époque.  Cet hôtel est une pièce inestimable en tant que souvenirs d’un passé révolu.

L’état du bâtiment se dégrade et bien que l’exploitant des lieux Freddy Martens se soit battu pour classer cet hôtel unique en Europe ( ! ), la région Bruxelloise fait la sourde oreille et la commune ne veut absolument pas investir un seul centime dans cet édifice.  A l’heure actuelle, les plaisirs coquins sont un tabou sociétaire et pourtant il est omniprésent à la télévision, internet, publicité,…  Ce denis de classement a sonné le glas de cette trace vivante d’un luxe bourgeois au tendance art déco dont TOUT est resté à l’identique et cela depuis 75 ans !

Dans les années 80, l’hôtel faisait plus de 150 chambres par jour.  L’époque n’aidant pas ce genre de lieu, les maladies sexuellement transmissibles de la fin du XXe ainsi que le changement des moeurs vis-à-vis de la sexualité ont changé la donne désormais.  L’actuelle agence immobilière, propriétaire légal, n’en a cure de ce patrimoine et a décidé de raser le bâtiment entre mars et juin 2010.

Les choses s’anticipent et à l’heure où j’écris  ces mots, certaines sociétés ont déjà commencé à préparer leur camion pour venir piller le patrimoine immobilier de l’hôtel Berger.  Tout s’enchaîne très vite.  D’ici 5 jours, tout va être doucement désossé.  Où ira ce patrimoine ?  Aucune idée.  Sera-t-il préservé ?  Impossible.  En effet, l’hôtel Berger est pensé comme une oeuvre d’art.  Chaque boiserie de murs enroule les lits dans lesquels trônent des fresques divines complètement revisitées par la tendance art déco des années 30.

Il est maintenant difficile de repenser au passé car il va disparaître dans les appétits d’une société immobilière qui va raser cet établissement pour en faire…. un hôtel !  L’argent ne cache pas l’ignorance mais il permet à l’ignorant de sortir vainqueur.

C’est avec un poids sur le coeur et une larme versée en terme de patrimoine que je remercie Monsieur Freddy Martens ainsi que Madame Custodero pour leur accueil chaleureux et leur passion commune.  L’hôtel Berger était-il un hôtel de passe ?  Ils vous répondront que non car il était avant tout un hôtel de rendez-vous discret comportant en son sein le plus précieux des patrimoines…

Poumon Noir : une idée en entraîne une autre

Accueil > Liste des reportages > Exploration urbaine – travail artistique avec Poumon Noir

Dans le reportage précédent, je vous parlais du collectif urbain : Poumon Noir.  L’aventure a commencé suite à un court-métrage réalisé par ceux-ci où les clichés sur Charleroi sont mis en avant pour mieux les combattre.

Lorsque Mochelan et Nico (deux des fondateurs) m’ont contacté, ils voulaient absolument que notre séance photographique porte sur un regard décalé également.  L’idée d’origine était de planter un arbre à l’intérieur d’un site industriel.  Idée judicieuse et originale.  Après mûres réflexions et insomnie, j’ai accompagné ce trio venu spécialement de Bruxelles pour cette séance photo.

Ai-je réussi mon pari ?  Notre travail a-t-il été profitable tout en gardant l’idée de départ ?  De manière sincère, je vous répondrai que non.  Mais de nouvelles idées ont germé et un nouvel élan artistique est venu de lui-même.  Evidemment, le collectif a reçu des photos collant avec l’idée de l’arbre.  J’ai pris la balle au bond et je vous propose donc une vision alternative.

Ma fixation du moment était de jouer sur le flou de bougé, les ombres et les reflets.  Tout en gardant en tête la commande de départ, j’ai fait quelques clichés en décalage du souhait de Poumon Noir mais qui ont leur place sur Focale Alternative.  Vous n’y verrez donc pas d’arbre rassurez-vous mais vous y verrez autre chose.  Lorsque Poumon Noir devient une ombre, un sentiment furtif, une lumière ou un portrait pris sur le vif.

Avec le recul, cette rencontre a été très enrichissante pour moi.  Cela a confirmé des attentes artistiques ensevelies.  Bien qu’en décalage avec l’idée d’origine, je pense que Poumon Noir découvrira cette série avec amusant et plaisir.

Autoportrait

Accueil > Liste des reportages > Exploration urbaine // autoportrait

Autoportrait - Copyright Focale Alternative

Autoportrait.

Démantèlement

Accueil > Liste des reportages > Exploration urbaine dans le squelette d’une friche

Ateliers Mécaniques - Focale Alternative Copyright

La fin d’une ère pour les Ateliers Mécaniques…

Refroidissement graphique et électrique

Accueil > Liste des reportages > Exploration urbaine -  Refroidisseur

Refroidisseur Centrale M - Copyright Focale Alternative

Intérieur d’un refroidisseur inutilisé d’une ancienne centrale électrique.

Le coupe-gorge

Accueil > Liste des reportages > Couloir carcéral d’un panoptique

Prison H - Copyright Focale Alternative

Couloir passant devant la cellule n°18 d’une prison désaffectée.

Vision de la station Janson du métro de Charleroi

Accueil > Liste des reportages > Métro de Charleroi – Station Paul Janson

Il n’y a pas de meilleur endroit que le métro pour haïr l’humanité

Depuis un certain temps, je recherche de nouvelles sensations photographiques.  Le métro est un enchevêtrement de boyaux souterrains où se mêlent violence, amour, électricité, fer et machineries en tout genre.




Linéaire

Linéaire

Néons de la salle de contrôle d’une centrale électrique.

Ancien commissariat de police : Caserne Defeld

Accueil > Liste des reportages > Caserne de police Defeld

L’entrée dans ces anciens locaux est assez troublant.  L’ancienne caserne Defeld est connue pour son porche mais également pour ces anciens locaux qu’occupait la police avant la fusion.  Entrons donc dans les couloirs de ce  commissariat abandonné de Charleroi.

Durant ce reportage, chaque mètre carré a pu être parcouru sans trop de problème.  Sachant que d’ici 2012, les bâtiments seront rasés pour y construire le nouvel hôtel de Police, la Focale Alternative se devait d’ouvrir les lourdes portes de la Caserne Defeld.

Deux grandes ailes s’ouvrent dans la cour intérieure.  La première est dans un état lamentable et l’insalubrité guette.  La seconde me laisse perplexe.  En effet, les locaux sont en bon état et une rénovation y avait été menée avant la fusion des Polices.  Ces deux grands bâtiments vont être démolis pour accueillir le nouveau commissariat de Charleroi.

L’ensemble des bâtiments fait 20 000 mères carrés (source : Vif  l’Express du 22 mai 2009).  Quelques caractéristiques vont être, heureusement, conservées comme le porche ou une aile remplie d’abreuvoirs et de pilasses en pierres bleues.  Cet endroit a été oublié de tous depuis que les chevaux ont cessé de s’y abreuver.

J’ai pu également parcourir les toits de l’imposant porche d’entrée pour découvrir une vision alternative des environs carolorégiens.

Remerciements

Je remercie Monsieur Massin de m’avoir permis de réaliser ce reportage photographique unique dans les couloirs de cet ancien hôtel de Police.

Maison communale de Forest

Accueil > Liste des reportagesLa maison communale de Forest – Les prémices de l’Art déco bruxellois

Ce reportage est la mise en valeur d’un des premiers bâtiments Art déco de Bruxelles.

Le travail architectural est soigné et la séance photo risque d’être amusante. Malheureusement, la tour est totalement inaccessible car en « très mauvais état et dangereuse » d’après mon guide. Une ombre au tableau donc.

Le 22 octobre 1992, la Commission Royale des Monuments et Sites a émis un arrêté définitif qui classe le bâtiment de l’Hôtel communal dans sa totalité (intérieur et extérieur) ainsi que tout son mobilier.

La maison communale de Forest a été réalisé aux alentours de 1938 par l’architecte Jean-Baptiste Dewin.

L’architecture publique jouera un rôle important dans la période Art déco. La maison communale est considérée comme le précurseur de l’Art déco à Bruxelles. Elle est un mélange entre harmonie, architecture traditionnelle et l’intégration d’œuvres d’art comme les bas-reliefs qui illustrent les métiers locaux.

Le bâtiment est vieux et cela se sent à certains endroits : trace d’humidité, peinture qui s’écaille,… Le lot de beaucoup de maisons communales, en somme. Le beffroi est totalement inaccessible à cause de sa détérioration avancée. Insister ou essayer d’autres arguments ne m’ont pas aidé. Le « non » sera catégorique !

La conception de la tour fait clairement référence à l’influence que va exercer le Palais Stoclet sur les architectes de cette époque dont Jean-Baptiste Dewin. Il le visitera en 1912. Les matériaux ainsi que la conception de la cage d’escalier trahissent cette influence.

Jean-Baptiste Dewin fait partie de la seconde génération d’architectes « art nouveau géométrique » initiée par Paul Hankar. Cette génération est en opposition avec  « l’art nouveau floral » menée par Victor Horta. Influencé par Hankar, Jean-Baptiste Dewin ne pouvait que suivre le chemin vers l’Art déco.

Lorsque la visite s’est achevée, un sentiment de trop peu est apparu. La tour m’intéressait au plus haut point. La détérioration est-elle vraiment accablante pour m’empêcher de prendre une ou deux photos de l’intérieure ? Combien de temps va-t-elle rester dans cet état avant qu’elle ne tombe ?

Le site officiel de la maison communale de Forest laisse sous-entendre que depuis 1992, des rénovations sont en cours pour restaurer la tour ainsi que le bâtiment en général. Voici ce que stipule le texte officiel :

Depuis deux ans, la procédure de rénovation et de restauration est en cours. La commission vient d’ailleurs d’accorder son avis favorable aux propositions faites par les deux bureaux d’architectes sélectionnés, à la suite d’un appel d’offre, pour réaliser les travaux de rénovation.

Ces travaux proprement dits pourraient commencer au cours de l’année prochaine et concerneraient entre autres le ravalement des façades, la restauration des vitraux, les ferronneries externes et internes, les peintures intérieures, l’adaptation du bâtiment aux nouvelles exigences en matière d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, la restauration de la tour, …

Hors, plusieurs hypothèses me viennent en tête :

- Les rénovations n’ont pas eu lieu.

- Cela ne date pas depuis 1992. Mais alors quand l’article a été écrit ? Car aucune date n’a été indiquée. L’objectif officieux serait que si un citoyen lit l’article, il n’ait aucune date en tête. En effet, vieux truc manipulateur : « Depuis deux ans… » Oui mais quelle année ? 1992, 2000, 2009 ?

Malgré cela, le reportage a été agréable. Le bâtiment est vraiment magnifique et transpire d’un savoir-faire exemplaire.

Remerciements

Je remercie la Maison Communale de Forest par l’intermédiaire de Paula Ntigura de m’avoir permis de faire quelques clichés du bâtiment.  Je remercie également le guide qui m’a accompagné durant ces quelques heures.