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Changer les mousses d’un reflex argentique : Canon AE-1 (Partie 2)

Rappel de l’introduction à l’article sur le changement des mousses du Canon AE-1

  1. Cet article est écrit par Cédric. je vous invite à consulter son travail photographique.
  2. Le tutoriel ci-dessous peut-être utilisé pour d’autres marques de reflex argentique, seuls quelques détails changent, il vous faudra adapter en fonction de votre boitier.
  3. Cette deuxième partie s’axera sur ce qu’il faut mettre en place pour changer les mousses de son reflex soi-même.

Le matériel nécessaire

  • Un petit cutter ou mieux un scalpel de maquettiste ou médecin
  • Une pince brucelle ou à épiler
  • Une baguette chinoise en bambou taillée ou un tournevis de précision plat en matière synthétique afin de ne pas rayer le métal. (Personnellement, j’ai utilisé le bois des cotons tiges taillés)
  • De l’alcool isopropylique (tout autre alcool, diluant, solvant… est à proscrire). L’alcool isopropylique n’attaque pas les plastiques ni les peintures, s’évapore très rapidement sans laisser de trace (se trouve assez facilement dans les grandes surfaces de bricolage)
  • Des cotons-tiges ou mieux de long cotons-tiges destinés au nettoyage des équipements informatiques
  • Un espace de travail dégagé, propre et bien éclairé
  • Des gants en latex (facultatif, mais les résidus de mousse collent très très bien à la peau…)

Où se situent les mousses à changer ?

  1. Au dos de l’appareil, côté charnière, vous en avez une sur le boitier et une à l’opposé sur le couvercle.  Suivant les modèles et les marques, une seule mousse est présente, soit sur le boitier, soit sur le couvercle. Notez bien si vous en avez une ou deux.
  2. Côté ouverture, vous en avez une de part et d’autre du crochet de fermeture.
  3. Sur le boitier, vous en avez une au-dessus et au-dessous du logement de la pellicule dans une sorte de « goulotte » ( Tout au long de ce tutoriel, j’utiliserai ce terme, n’ayant rien trouvé de plus explicite).
  4. La dernière, la plus délicate, se trouve sur le boitier, derrière l’objectif, exactement devant le dépoli.

Sur les photos ci-dessus, les vieilles mousses ont déjà été retirées.

Première étape : le nettoyage

Dans un premier temps, nous allons démonter le couvercle au dos du boitier. Sur le AE1, au niveau de la charnière, un petit « taquet » est présent, en l’abaissant on peut désolidariser le couvercle du boitier. Cela vous permettra de travailler plus confortablement sur cette partie.

  • A l’aide de votre scalpel, coupez les résidus de mousse au plus près du métal (sans l’entamer).
  • Imbibez un coton tige d’alcool isopropylique. Eliminez toute trace de colle et de mousse sur les pourtours du couvercle en n’oubliant pas les zones qui viennent s’emboîter dans les « goulottes » citées précédemment (si elles sont collantes, elles pourraient décoller vos nouvelles mousses des « goulottes » qui ne sont QUE posées).
  • En utilisant votre baguette chinoise taillée ou votre tournevis de précision, vous allez devoir curer délicatement l’intérieur des « goulottes » du boitier afin d’extraire les résidus de mousse s’y trouvant. Petite astuce : faites couler quelques gouttes d’alcool isopropylique dans les rainures et laissez agir quelques minutes. Les résidus de mousse se décolleront encore plus facilement. Inutile de faire un nettoyage parfait, les quelques restes de mousse collantes nous serviront à fixer les nouvelles mousses à cet endroit.

VEILLEZ À CE QU’AUCUN BOUT DE MOUSSE NE TOMBE DANS LE BOITIER OU SUR LE TISSU DU RIDEAU PENDANT L’OPÉRATION DE NETTOYAGE, VOUS POURRIEZ LE REGRETTER ULTÉRIEUREMENT.

Attaquons la partie la plus délicate maintenant, la mousse d’amortissement du miroir à proximité du dépoli.

À ce stade, vous pourriez payer cher la moindre erreur, j’en ai fait les frais. Un bout de mousse en décomposition est venu se coller sur le dépoli, en essayant de le retirer, il s’est étalé comme du goudron. De ce fait, j’ai complètement « ruiné » mon dépoli et j’ai dû faire un choix difficile : soit le laisser tel quel (pas terrible pour la prise de vue), soit tenter de le nettoyer en prenant le risque de rayer le dépoli. J’ai donc choisi la deuxième option et ce qui devait arriver arriva, j’ai rayé mon dépoli (avec un coton tige !).

Pour rappel, le dépoli des Canon AE1 et de bien d’autres marques est une pièce en plastique, de ce fait, elle est plus sensible aux rayures et aux produits chimiques qu’une pièce en verre.

Au final je ne sais pas ce qui est le mieux, une grosse tâche ou des rayures… De tout évidence, ni l’une ni l’autre, donc prudence. Là aussi, petite astuce : je vous conseille de découper une feuille de papier, plus ou moins à la taille du dépoli et de la coller sur le dépoli. Pas avec de la colle bien sûr mais en utilisant votre salive comme si vous colliez un timbre poste. Cela vous évitera bien des déconvenues, n’abîmera pas votre dépoli et sera très facile à nettoyer à la fin des opérations.

Vous voilà prévenu, commençons :

  1. Maintenez votre boîter à l’envers sur la griffe du flash.
  2. Avec le scalpel, grattez la mousse en prenant soin qu’elle tombe à l’extérieur du boitier. Procédez par étape et surtout prenez votre temps.
  3. Quand le plus gros de la mousse est retiré, passez au nettoyage avec un coton tige très faiblement imbibé d’alcool isopropylique afin d’éviter tout ruissellement sur le dépoli. Là aussi la patience sera votre meilleure alliée. Renouvelez l’opération jusqu’à ce que le support de la mousse soit absolument non collant.

Deuxième étape : la mise en place des nouvelles mousses

Vous avez des bandes non adhésives de 2mm à utiliser dans les « goulottes » de la porte arrière ou bien un bout de laine noire.

Vous avez cinq feuilles de mousse alvéolée (1 ; 1.5 ; 2 ; 2.5 et 3mm). Bien que les deux mousses les plus fines soit normalement utilisées comme amortisseur du miroir, elles peuvent aussi être employées pour d’autres joints (comme le joint de la fenêtre du film).

Les mousses des goulottes

Les mousses destinées aux « goulottes » sont non adhésives mais elles ont un sens. En les observant vous remarquerez que l’une des faces est brillante, c’est ce côté qui après montage sera face à vous. On commence par la « goulotte » du bas, la plus facile. A l’aide de votre pince brucelle, positionnez votre mousse (face brillante vers le haut) dans l’interstice en prenant soin de la laisser déborder de quelques millimètres du boitier.

Avec une main, vous allez présenter la mousse tandis que l’autre équipée de votre baguette taillée va délicatement venir la plaquer au fond de la rainure, sans faire de bulles et sans vriller la mousse. Ne tirez pas sur la mousse, vous pourriez la déformer et lui faire perdre toute son efficacité.

N’oubliez pas : prenez votre temps. Les résidus de l’ancienne mousse vont agir comme une colle en maintenant la nouvelle mousse. De ce fait, vous ne pourrez pas la retirer sans l’abimer.

À ce stade la première mousse est en place mais ça déborde de chaque côté de la « goulotte », à l’aide de votre baguette maintenez la mousse au fond de l’un des angles et coupez l’excédant de mousse avec la pointe du scalpel. Répétez l’opération pour le deuxième côté.

Passons à la « goulotte » du haut, sur le Canon AE1, il y a un petit « taquet » sur ressort qui sert à la remise à zéro du compteur de vue, on va partir de cette zone en veillant cette fois-ci à positionner le bout de la mousse bien contre ce « taquet » en prenant soin de ne pas empêcher à son fonctionnement, la suite de la procédure restant identique à ce que nous venons de voir.

Les mousses de la charnières et de l’ouverture

Attaquons maintenant les mousses de charnières et d’ouverture du dos. Comme nous avons désolidarisé la porte du boitier les manipulations seront plus aisées.

Vous aurez observé en fonction de votre boitier que vous pouvez avoir une ou deux mousses. Par exemple, une sur le boitier côté charnière et une autre sur la porte toujours côté charnière ou bien une seule soit sur le boîtier soit sur la porte.

N’en mettez pas deux si une seule est nécessaire, vous pourriez obtenir l’effet inverse.

Astuce : Pour déterminer l’épaisseur nécessaire de mousse à ce niveau, utilisez un petit bout de pâte à modeler que vous aurez pris soin d’emballer dans du film plastique alimentaire, en le plaçant au niveau de la charnière et sur toute sa longueur. Une fois le boitier refermé, la pâte à modeler aura conservée l’épaisseur nécessaire du joint. À vous d’adapter en fonction des mousses mises à votre disposition. Soit une mousse faisant l’épaisseur, soit deux qui ensemble feront l’épaisseur totale.

Vous allez probablement devoir découper les mousses en deux dans le sens de la longueur pour les adapter à votre boitier.

La mousse d’amortissement du miroir

Là aussi, toutes les précautions d’usage sont à prendre. Il n’y a pas de règle absolue, tout dépendra de votre boîtier. Une mousse trop fine fera claquer trop violemment le miroir, une trop épaisse sera visible sur vos prises de vue. Personnellement, j’ai utilisé les mousses les plus fines du kit sans rencontrer de soucis particulier.

La mise en place n’a rien de sorcier vu que les mousses sont autocollantes. Par contre mieux vaut les mettre en place correctement dès le début, il sera en effet difficile de les retirer une fois collé. A la fois, si vous imbibez légèrement la mousse d’alcool isopropylique, la mousse ne collera définitivement qu’une fois l’alcool évaporé, ce qui permet de pouvoir la repositionner au cas où.

Deux méthodes existent :

  1. On découpe la mousse au millimètre près, on la place aussi au millimètre près et ce de façon parfaitement alignée avec le support. En commençant par l’un des côtés et en enlevant la protection de l’autocollant au fur et à mesure de la progression, sans étendre la mousse qui perdra de son efficacité.
  2. On découpe la mousse légèrement plus longue que le support, on la plie en deux (sans marquer de pli), on retire la protection autocollante, on positionne la « pointe » de la pliure au centre de la zone. A l’aide de l’outil en bambou, on répartit la mousse. L »excédent de mousse à droite et à gauche ne doit pas gêner. (C’est la technique que j’ai utilisé pour mon appareil)

Je ne peux vous montrer les autres mousses misent en place, trop pressé d’essayer mon AE-1, une pellicule est en place, donc l’ouverture du boitier est impossible.

Toutes les mousses sont maintenant en place, il ne vous reste plus qu’a charger une pellicule et partir tester votre boitier à nouveau parfaitement étanche à la lumière.

Vous venez de voir qu’avec un budget très limité et un peu de patience, il est possible de redonner vie à votre vieux reflex du fond du tiroir. A titre d’information, ces opérations sont souvent facturées autour de 50€ par un professionnel.

Les différentes parties proposées dans ce dossier

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Restaurer / Entretenir son reflex argentique : Canon AE-1 (Partie 1)

Introduction à l’article sur le changement des mousses du Canon AE-1

  1. Cet article est écrit par Cédric. je vous invite à consulter son travail photographique.
  2. Le tutoriel ci dessous peut-être utilisé pour d’autres marques de reflex argentique, seuls quelques détails changent, il vous faudra adapter en fonction de votre boitier.

Préambule de l’article concernant le Canon AE-1

Dominic Clarke / Canon AE-1

Lorsque l’on souhaite se (re)mettre à la photographie argentique, il faut inévitablement, soit vous procurer un nouveau boitier, soit ressortir celui qui traine au fond d’un placard. Pour ma part, après plusieurs années de numérique, j’ai choisi de faire un retour vers l’argentique pour le noir et blanc. Par chance, j’ai conservé le Canon AE-1 que j’avais acheté avec l’aide de mes parents dans les années 1985.

Tout content et très excité, je ressors mon appareil. C’est un modèle de 1978 que j’ai utilisé de 1985 à 2002 sans jamais avoir eu le moindre problème. Après l’inspection du déclenchement, de l’armement, du rideau et des vitesses, je me rends compte que j’ai des tâches noires dans mon viseur.

Alors effectivement, quand on achète un vieil appareil ou lorsque l’on en ressort un du placard, on vérifie tout un tas de paramètres mais pas forcément l’un des plus essentiels : l’état des mousses qui servent notamment à l’isolation de la lumière.

Contrairement à un numérique, un appareil argentique doit pouvoir s’ouvrir afin de mettre en place une pellicule qui n’est ni plus ni moins que le « capteur » de l’appareil photo argentique. Cette partie étant mobile et une pellicule photosensible, il est indispensable qu’une fois refermé, le dos de l’appareil photo argentique soit parfaitement étanche à la lumière sous peine de voiler irrémédiablement le film. Pour faire simple, vous allez gâcher vos pellicules et de facto vos belles prises de vue.

Une autre mousse a une importance capitale, la mousse d’amortissement du miroir (celui qui se trouve derrière l’objectif et qui transmet l’image dans votre viseur) En effet, celle-ci amortit le mouvement du miroir lors du déclenchement. Une mousse abîmée et c’est le risque de voir un jour le miroir se briser à l’intérieur du boitier. Autant votre boitier tout métal (ou pas) passera les années sans le moindre problème, autant les mousses elles, se détérioreront irrémédiablement au fils des ans.

Percevoir les différents stades de dégradations des mousses

Autoportrait Canon AE-1 / Axel Cardenas

Premier stade : les mousses perdent de leur élasticité, sous une pression du doigt, elles ne reprennent pas immédiatement leurs formes.

Deuxième stade : elles commencent à se désagréger et les particules peuvent endommager le fonctionnement de la mécanique de l’appareil ainsi que laisser passer la lumière et donc voiler votre pellicule.

Troisième stade : les mousses deviennent collantes. Elles ont totalement perdu leur efficacité et les particules qui se détachent se collent partout. A ce stade les dommages sont énormes et parfois irréversibles. Taches sur le dépoli, rideau collé, grosses fuites de lumière, tâches sur la pellicule, bobine d’entrainement du film tâchée et collée.

Il est donc indispensable de les changer au risque d’abîmer votre appareil argentique.

Il existe deux solutions et une méthode

  1. Avec les moyens du bord en récupérant la feutrine présente sur les bords des emballages métallique des pellicules et un bout de grosse laine noire. Coût approximatif 0€.
  2. En achetant des mousses plus ou moins standard pour environ 9/10€ sur internet.

Pour ma part, j’ai choisi de commander des mousses, j’en ai très facilement trouvé sur eBay auprès d’un sympathique vendeur Allemand qui m’a d’ailleurs aussi fourni un mode d’emploi dans ma langue et le tout sans frais de port.

Pour mener à bien votre mission, vous aurez besoin de peu de matériel, mais de beaucoup de patience. En étant méticuleux, vous ne devriez pas rencontrer de problèmes majeurs. Pas besoin d’être un gros bricoleur, si j’y suis arrivé, vous y arriverez sans peine, je peux vous l’assurer.

La seconde partie ira dans les détails en décrivant le matériel ainsi que les différentes étapes pour remplacer les mousses du Canon AE-1. Des illustrations seront proposées pour vous aider dans votre mission de rénovation.

Les différentes parties proposées dans ce dossier

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Les liens utiles pour développer ses films argentiques à son domicile

Il existe des supports très utiles pour aller plus loin dans la compréhension du développement de films argentiques

Cette dernière partie se veut être une sorte de liste non exhaustive d’outils pour permettre une meilleure compréhension du développement argentique à domicile.

  • Livre de Philippe Bachelier est l’élément essentiel de la compréhension de la photographie argentique.  » Noir & Blanc – De la prise de vue au tirage  » est LE livre à posséder chez soi  si la photographie argentique vous intéresse du point de vue du développement mais également du tirage de vos films.
  • J’en ai souvent faire référence mais le forum http://www.pirate-photo.fr est un lieu convivial dont les passionnés partagent avec plaisir leur travail. Je vous invite le consulter pour entamer de nouvelles discussions mais également consulter les tables de développements et les outils mis en place par la communauté.
  • La marque Ilford propose un livre gratuit de 98 pages qui passe en revue les étapes de développement et de tirage. Même si vous n’êtes pas un amateur de cette marque, cet ebook est une bonne continuité du livre de Philippe Bachelier. Attention toutefois, les produits Ilford sont mis en avant mais cela n’est aucunement une gêne.
  • Le site de « 35mm-compact » propose beaucoup d’informations et explications diverses.
  • Un site comportant des tables de développement. Il peut être un atout mais ne fait pas partie de mes références pour le moment. Les temps apportés sont à 90 % les temps des fabricants avec 10 % de créativité apportée par les utilisateurs du site. Je l’utilise en dépannage ou pour me faire un autre avis.
  • « Considérations sur les paramètres qui influencent le développement d’un négatif » est un article qui traite du temps de développement, du contraste lié à l’agitation,…
  • Un autre site donnant les tables de développement. Choisissez un film et un révélateur, le site fera le reste (anglais).
  • Un pdf réalisé par un photographe sur « comment développer un film noir & blanc ? » Une autre manière de présenter les choses ainsi qu’un article sur le site « http://www.revelateur.com

C’est une liste en constante évolution. Je vous invite également à venir enrichir celle-ci avec vos propres sites, livres et médias que vous utilisez ou que vous trouvez incontournable sur le sujet.

Sommaire des articles qui traiteront de : « Comment développer son premier film ? »

Ce petit tutorial ne pourra pas tenir en un article car cela demanderait une longueur de page trop importante. J’ai donc décidé de subdiviser  cet article en plusieurs parties :

1.  L’introduction

2.  Enrouler son film dans une sbire pour le mettre dans une cuve

3.  La préparation et le minutage grâce aux tables de développement

4.  Les étapes de développement

5.  Faire sécher son film

6. Quelques outils indispensables, conseils et avis personnels

Les étapes de développement d’un film photo (Dev.3)

Passons au développement de votre film noir et blanc proprement dit !

Le film photo est dans la cuve et le révélateur est préparé, voici l’ultime étape de notre développement. Il est essentiel d’être dans une pièce d’eau comme la salle de bain, une cuisine ou vous avez la chance d’avoir un évier dans votre laboratoire. Je vous invite également à disposer d’une horloger ou d’un chronomètre.

Lorsque je travaille, je travaille toujours avec une température des produits à 20°c. Je prépare donc, au préalable, un récipient avec de l’eau à 20°c.

Etape 1 : le révélateur

J’utilise la méthode Agfa pour ma part. Une fois le révélateur introduit, j’agite continuellement la cuve pendant la première minute puis j’effectue un retournement toutes les 30 sec. Partons de mon film Fuji Neopan 400 iso : lors du précédent article, la charte de développement stipulait un bain de 6 minutes.

Je vais donc agiter continuellement ma cuve pendant la première minute et durant les cinq prochaines minutes, je vais retourner toutes les 30 sec.

Etape 2 : le rinçage

Je développe mes films en suivant les conseils du photographe Coignet et sa méthode m’a toujours convenu.

La logique voudrait que l’on utilise un bain d’arrêt pour stopper l’effet du révélateur et épuiser moins vite le fixateur. Personnellement, je n’utilise pas de bain d’arrêt. Je rince la cuve, en la vidant trois à quatre fois de suite au robinet (20 °C) avant de fixer mon film.

Philippe Bachelier préconise un bain d’arrêt dans son livre.

Etape 3 : le fixateur

Etape très importante car elle va fixer l’image sur le négatif. La durée du fixage dépend du fixateur employé. La dissolution et les mélanges dépendent du fixateur que vous employé. Bien lire la notice est indispensable.

J’utilise le Rapid Fixer d’Ilford. Pour la fixation, le marchand indique un mélange de 1 + 4. Ma cuve faisant 500 ml, cela signifie donc 100 ml de fixateur pour 400 ml d’eau à 20°c.

Je fixe mon film pendant une durée 6 minutes tout en utilisant la méthode Agfa pour agiter ma cuve (voir Etape 1).

Etape 4 : le rinçage final

C’est une opération très simple.  Les sels d’argent non révélés et le fixateur doivent être intégralement évacués pour la bonne conservation du film. Personnellement, je remplis, retourne deux fois sur elle-même puis vide ma cuve une vingtaine de fois, l’ensemble doit durer environ 15 minutes. Je prends donc mon temps sachant que mon film est fixé grâce à l’étape précédent.

Etape 5 : l’agent mouillant

Le séchage du film risque de produire des taches de dépôts de sels calcaires. Pour éviter cela, on utilise un agent mouillant qui s’utilise généralement avec seulement quelques gouttes par litres (lire la notice).
Voici comme je procède : 2 mn dans un bain d’eau du robinet avec agent mouillant. Je vide et remplis avec de l’eau distillée (bidons de 5 litres au supermarché), bain d’une minute.

Pour le profane, cela doit sembler compliqué. Je vous mets donc une vidéo pour vous faire une idée du processus. Cela est très simple si vous suivez bien chaque étape à la lettre ainsi que bien lire les notices de vos produits.

Sommaire des articles qui traiteront de : « Comment développer son premier film ? »

Ce petit tutorial ne pourra pas tenir en un article car cela demanderait une longueur de page trop importante. J’ai donc décidé de subdiviser  cet article en plusieurs parties :

1.  L’introduction

2.  Enrouler son film dans une sbire pour le mettre dans une cuve

3.  La préparation et le minutage grâce aux tables de développement

4.  Les étapes de développement

5.  Faire sécher son film

6. Quelques outils indispensables, conseils et avis personnels

Calculer la quantité de révélateur et les temps de développement à utiliser pour son film (Dev.2)

Combien de temps dois-je laisser mon film dans le révélateur ? De quelle quantité vais-je avoir besoin ? Les tables de développement servent à cela !

Documentation sur le site Ilford

Cette seconde étape est une phase de préparation. Elle se travaille au préalable pour calculer le produit utile à la révélation. Elle est très rapide mais demande de ne pas se tromper. Nous sommes évidemment bien loin des calculs compliqués. Il existe pour cela des tables de développement réalisées par des passionnés ou par les sociétés qui fabriquent les films. Comme dans les précédents billets, je mettrai en avant l’utilisation des différentes chartes que vous pouvez consulter sur ce site.

L’utilité d’une table

Lors de la procédure de développement, vous devrez mettre différents produits dans votre cuve à l’intérieur de laquelle se trouve votre film à développer. La première chose à faire est l’utilisation du révélateur pour révéler votre film. Les tables de développement vous permettront de calculer la quantité de révélateur dont vous avez besoin, du temps d’imprégnation en fonction de la température de votre produit.

Cela semble chinois ? Et pourtant cela est si simple !

Le matériel à préparer

  1. La cuve de développement fermée hermétiquement avec le film à l’intérieur.
  2. Le révélateur
  3. Une éprouvette graduée vide.
  4. Un thermomètre (pour l’étape suivante 4).
  5. Une éprouvette graduée avec 500 ml d’eau à 20 C° que j’ai confectionné grâce à mon thermomètre.

Une exemple vaut mieux qu’un long discours

Il existe différents révélateurs en fonction des rendus, des envies, des films utilisés et de la créativité du photographe. Etant un amateur dans le développement argentique, j’utilise un révélateur classique mais efficace : Ilford LC-29. Il a l’avantage d’être polyvalent. Il est considéré comme un bon révélateur pour tous les types de films : grain fin, effet compensateur et bonne définition.

L’une des mes nombreuses questions était : puis-je utiliser un révélateur Ilford avec un film Tri-X de la marque Kodak ? Bien évidemment. Il est évidement que les producteurs préconiseront l’utilisation de leur produit propre.

Une fois le révélateur choisi (Ilford LC29 pour ma part), il faut regarder la contenance de votre cuve.  Celle-ci possède une quantité de 500ml. Il existe différents formats et tailles de cuves. Je décide donc de développer une pellicule Fuji Neopan à 400 iso en 120.  Donc j’ai :

  • Révélateur : Ilford LC29
  • Une cuve de 500 ml
  • Une pellicule Fuji Neopan 400 iso

Maintenant, je vais sur le site qui met en ligne une charte de développement. Je recherche le film Fuji Neopan à 400 iso. Attention, les temps donnés par cette charte sont calculer avec une eau de 20 C°.

La charte propose LC29 1+9 en 4 min ou LC29 1+19 en 6 min

Une fois le film choisi sur la charte, vous observez la rangée qui parle des révélateurs Ilford. Deux colonnes proposent :

  • LC29 : 1+9 en 4 min. Cela signifie 1 dose de révélateur et 9 doses d’eau. Durée du révélateur dans la cuve est de 4 min.
  • LC29 : 1+19 en 6 min. Cela signifie 1 dose de révélateur pour 19 doses d’eau. Durée du révélateur dans la cuve est de 6 min.

De manière personnelle, je vais choisir le deuxième choix. Dans son livre, le photographe Philippe Bachelier préconise une révélation de + de 5 min pour que le négatif se révèle bien. Il déconseille donc des révélations en dessous de 5 minutes.

J’ai donc choisi LC29 en quantité 1 + 19. Ma cuve fait 500 ml. Je vais donc diviser ma quantité de cuve par 20 (1 dose de révélateur + 19 doses d’eau) pour avoir 1 dose d’Ilford LC29. Cela donne comme calcul : 500 ml : 20 = 25 ml de LC29.

Je prends mon éprouvette graduée et verse 25 ml de révélateur Ilfrod. Je rajoute les 475 ml d’eau à 20°C pour arriver à 500 ml qui est la contenance de ma cuve. ¨Pour la dose de révélateur, tout dépend donc de la contenance de votre cuve ! Soyez attentif sur ce point !

Voilà le révélateur est dans son éprouvette en bonne quantité et attend d’être utilisé.

Sommaire des articles qui traiteront de : « Comment développer son premier film ? »

Ce petit tutorial ne pourra pas tenir en un article car cela demanderait une longueur de page trop importante. J’ai donc décidé de subdiviser  cet article en plusieurs parties :

1.  L’introduction

2.  Enrouler son film dans une sbire pour le mettre dans une cuve

3.  La préparation et le minutage grâce aux tables de développement

4.  Les étapes de développement

5.  Faire sécher son film

6. Quelques outils indispensables, conseils et avis personnels

Enrouler son film dans une spire pour le mettre dans une cuve (Dev.1)

Avant de jouer à l’alchimiste du développement, il faut placer le négatif dans une cuve de développement. Un entrainement est de mise !

La première étape est d’enrouler son film dans une spire. Celle-ci s’emboitera dans une cuve de développement où les mélanges des différents produits se feront par la suite. Avant le développement proprement dit, il convient d’enrouler son film photographique. L’enroulement doit se faire dans une pièce totalement hermétique à la lumière. Plongé dans le noir, il faudra réaliser l’enroulement sans rien apercevoir. C’est cela le véritable défi du développement à domicile !

Au préalable

Avant d’entamer l’explication de l’enroulement de votre film, il convient de préparer son matériel à l’avance.  Une fois plongé dans les ténèbres de l’obscurité, il sera interdit d’allumer, d’éclairer même très faiblement les alentours à la recherche de quelque chose oublié par mégarde.

Je propose de préparer son matériel devant soi tout en gardant une idée bien claire de la position de chaque objet. Un bac, une paire de ciseau, la cuve de développement et le couvercle posé juste à côté, le film à développer, un décapsuleur (seulement pour les films de 135mm) et la spirale pour enrouler son film.

Dans mon bac, je mets : le film, les ciseaux, le décapsuler et la spire. Le reste du matériel est disposé autour de mon bac. Chaque objet est à portée de main. Mémoriser bien où se trouvent chaque élément car une fois dans le noir, le film déroulé, il sera trop tard pour éclairer !

L’administrateur de ce forum précise de manière judicieuse les derniers conseils :

« Il faut penser à l’avance à disposer de manière à savoir les retrouver sans hésitation :
– la spire dans le bon sens pour ne pas avoir à réfléchir à l’orientation de l’entrée du film ;
– la cuve ouverte avec son axe central en place et couvercle à proximité ne risquant pas de tomber au moment où tu l’attrapes ;
– une paire de ciseaux pour couper le papier collé au film en fin d’enroulage sur la spire.
 »

L'enroulement se fait de manière identique avec un film de 35 ou de 120. (Photo réalisée par Coignet)

Enrouler le film dans la spirale

Le matériel est prêt, chaque objet est à sa place et la lumière est éteinte. Tu es donc le noir le plus complet. Il faut donc maintenant enrouler ton film dans la spirale prévue à cet effet. Cela n’est pas sorcier mais je t’invite à t’entrainer avec un film « à blanc ou périmé » avant de te lancer dans cette opération. J’ai moi-même un négatif périmé que j’utilise en test pour me rappeler comment procéder et me remémorer avant chaque manipulation. En bref, cela n’est pas bien sorcier mais entraine-toi un peu avant de te lancer de manière définitive.

Comment enrouler son film ? Le tout en vidéo évidemment !

Je tiens à redire que tout cela se passe dans le noir le plus complet. C’est pour cela que j’insiste sur le fait de s’entrainer un peu avant. C’est l’étape la plus « difficile » du développement à domicile lorsque que l’on a jamais pratiqué l’engagement d’un film photo dans une spire.

Que faire une fois le film enroulé sur la spire ?

Rien de plus simple ! Vous fixez la spirale sur la petite tige  et insérez le film dans votre cuve. Vous fermez hermétiquement votre cuve. Cette étape se déroule toujours dans le noir le plus complet. Une fois votre cuve fermée convenablement, vous pouvez enfin allumer la lumière.

Et voilà le plus difficile est réalisé ! Félicitations !

Sommaire des articles qui traiteront de : « Comment développer son premier film ? »

Ce petit tutorial ne pourra pas tenir en un article car cela demanderait une longueur de page trop importante. J’ai donc décidé de subdiviser  cet article en plusieurs parties :

1.  L’introduction

2.  Enrouler son film dans une sbire pour le mettre dans une cuve

3.  La préparation et le minutage grâce aux tables de développement

4.  Les étapes de développement

5.  Faire sécher son film

6. Quelques outils indispensables, conseils et avis personnels

Développer son premier film argentique noir & blanc (Introduction)

Quelques conseils pour développer une pellicule photographique chez soi. Tout est une question d’organisation !

Introduction

Avant de commencer, je vais vous ôter d’un doute : développer un film argentique noir et blanc à domicile n’est pas difficile du tout. Cela est très simple mais vous demandera d’être minutieux et organisé.

Continuer la lecture de Développer son premier film argentique noir & blanc (Introduction)

Tomatsu Shomei

Tomatsu Shomei se soucie de la détérioration culturelle. Il s’intéresse à l’histoire de manière poétique, symbolique et matérialiste.

Tomatsu s’intéressera à la photographie grâce à l’influence de ses frères qui la pratique. Il suit leur exemple. Sa vision photographique se développera grâce à son investissement dans la revue Iwanami Shashin Bunko. Le concept se base sur l’idée de se consacrer à un sujet unique à chaque parution et de s’exprimer entièrement par images. Cela sera une des pierres angulaires de ce nouveau mouvement photographique japonais.

Cette vision est très différente des Européens qui préfèrent penser leurs images à partir de textes précis.

A partir des années 1990, les photographes japonais vont étendre ce principe de tout exprimer en images dans le monde entier.

Tomatsu Shomei s’intéressera au temps qui s’écoule. Il verra la photographie comme l‘art du haiku. Connaître le haiku permet de comprendre l’art de Tomatsu.

Hiroshima et Nagasaki ont laissé une emprunte dans le Japon de Tomatsu. Avec les américains basés à Okinawa, les japonais craignaient une répétition de la catastrophe nucléaire jusque dans les années 60. Avec le temps, le souvenir s’en effaça et de nouvelles inquiétudes apparurent en rapport avec la dégradation sociale que Tomatsu put observer dans le Japon occupé par les américains.

Tomatsu Shomei partira dans divers pays tel l’Afghanistan dans un esprit de documentalisation photographique. Réaliser un documentaire présupposait un savoir de la part du photographe car sans cela, comment réaliser un reportage intéressant ? Tomatsu ira à l’encontre de ce principe lorsqu’il partira en Afghanistan dans les années 1960 !

Il arrivera sans réelle connaissance et essayera de témoigner sous des angles inhabituels ou en rendant les photographies difficiles à déchiffrer. Il incarnera la manière japonaise de la photographie en se gardant des vues d’ensemble et de la banalité. Tomatsu sera entouré de gens qu’il ne connaît pas et qui lui est difficile d’approcher. Tout en gardant sa conception asiatique du documentaire, Tomatsu est l’un des leaders de la photographie humaniste d’après-guerre.

Dans les années 1960 va commencer à se dessiner un nouveau courant photographique où les disciples de Tomatsu tels que Moriyama et Nakahira seront les nouveaux chefs de file. Le contexte historique est un ensemble mondial de nombreux changements : révolution culturelle chinoise, mai 68,… Un vent de rébellion commencera à souffler sur le monde ainsi que sur la nouvelle génération japonaise.

Il a souvent dit que ses contemporains ne croyaient en rien en raison de l’effondrement de leurs anciennes croyances qui sont survenues avec la fin de la guerre et la défaite et en raison aussi de la violence quotidienne qui a tué un grand nombre de citoyens, dommages collatéraux dont les Américains parlent peu. Comment dès lors croire en un futur possible ?

Tomatsu croit pour sa part que des photos consacrées aux blessures, à la Terre, aux détritus, à la lumière du soleil et à la peau sont bien plus éloquentes que les idées d’hommes encore sous le joug de l’occupation à cette époque. Il défend aussi l’importance du jugement propre à chacun, un jugement qui naît du regard que chacun porte sur le monde qui l’entoure plutôt que l’écoute attentive de la voix de l’Autorité.

Tout au long de sa carrière, Tomatsu a vu le Japon renaître de ses cendres grâce à des individualités, hommes et femmes, qui ont travaillé plus que jamais dans l’histoire. Efficace, mobile, flexible et peu coûteuse, la photographie, alors, était le média idéal pour explorer des questions qui ont troublé la nation japonaise d’après-guerre et cet objectif, Tomatsu le poursuivra avec ténacité et courage comme le dit Daido Moriyama, son ami de toujours.

Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 3/3)

Nous expliquerons dans ce dernier article les chiffres allant de -6 à 18 et ce qu’ils représentent comme scène de la vie de tous les jours.

Explication des nombres du contexte photographique

-6 : Nuit, aucune lumière sauf étoiles.

-5 : Nuit, aucune lumière avec petite lune.

-4 : Nuit, aucune lumière avec lune à moitié.

-3 : Nuit, aucune lumière avec pleine lune.

-2 : Même que -3 mais avec de la neige.

-1 : Lumière artificielle ambiante très faible.

0 : Un peu plus que -1.

1 :  Coucher de soleil très tard.

2 : Eclairs ou durant éclipse totale.

3 : Feu d’artifice.

4 : Bougie. Lumières de Noël, building/monument la nuit. Eclairage urbain.

5 : Intérieur de nuit, lumière moyenne. Auditoire. Feu de camps.

6 : Intérieur, lumière claire. Fête foraine.

7 :  Hall de sport. Forêt très dense. Scène de théatre.

8 : Las Vegas la nuit. Etalage de magasin. Intérieur et éclairage fluor.

9 : Paysage 10 mins après coucher soleil. Lampes néons. Lampes spots.

10 : Paysage juste après coucher soleil.

11 : Coucher soleil. Sujet dans l’ombre un jour ensoleillé.

12 :  Sujet dans la demi-ombre ou temps très nuageux.

13 : Temps dégagé mais pas d’ombre.

14 : Sujet au soleil mais pas trop fort.

15 : Sujet en plein soleil.

16 :  Idem que 15 mais avec neige ou sable.

17 -> 18 :  Rarement vu sauf éclairage artificiel extrême.

Venez découvrir  les deux autres articles :

La partie 1 :   » Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 1/3) «  : Introduction et charte d’exposition en image à mettre dans son sac photo.

La partie 2 :   » Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 2/3) «  : Nous analyserons dans cet article, les différents composantes de cette charte.

Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 2/3)

Lors de la partie 1, nous avons découvert la charte d’approximation et de mesure de l’exposition.  Nous analyserons dans cet article, les différents composantes de cette charte.

Décortiquons ensemble le vocabulaire

Exposure values numbers : deux aspects sont à observer :

a) Cela va de 100 à 1600.  Pas besoin de m’étendre là-dessus, cela correspond à l’asa de votre film ou l’iso utilisé avec votre appareil numérique.

b) Dans chaque colonne qui s’étend de 100 à 1600, il y a des nombres allant de 18 à -6. Ces nombres correspondent à des situations réelles ou des contextes dans lesquels vous pourriez vous trouver.

Exposure Setting : deux aspects sont à observer qui donnera le couple vitesse-diaphragme correspondant :

a) Cela va de f/1 à f/22.  Cela correspond à l’ouverture du diaphragme.

b) Dans chaque colonne qui s’étend de f/1 à f/22, il y a des nombres allant de 8000 (ou 1/8000) à 60 ».  Cela correspond à la vitesse.

Explication des nombres allant de 18 à 6 dans les colonnes correspondant aux asa/iso

Comme expliqué brièvement juste avant, ces nombres sont des évaluations de scène.  Exemple : le nombre 10 correspond à une scène où le photographe serait dans un contexte où il veut prendre des photographies de paysage juste le lever du soleil avant ou juste après le coucher du soleil.

Situation 1 : Je suis avec mon Mamiya.  J’y ai mis un film de 400 asa. Je suis dans un champs et le soleil vient juste de se coucher.  Je ne sais pas mesurer l’exposition car l’appareil ne le permet pas et je ne dispose pas de cellule à main.  Comment faire ?

Je sors mon petit papier de mon sac.  D’un côté, il y a la grille de relations (voir ci-dessus). De l’autre, il y a les situations ou contextes photographiques.  Je regarde les contextes donnés et cherche le nombre qui se rapproche le plus de ma situation actuelle.  Le nombre donné est le 10.

J’ai envie d’une large profondeur de champs pour être net sur toute ma photographie et je fais le choix d’opter pour une ouverture de diaphragme de f/16.

Quelles sont les données à ma disposition pour le moment ? : 400 asas (film) – f/16 (ouverture) – 10 (contexte photographique).

Quelle vitesse choisir pour avoir une bonne exposition ? C’est ici que mon tableau entre en jeu.

1) Je regarde la colonne des 400 asas.

2) Ensuite je descends jusque le numéro 10.  J’y laisse mon doigt.

3) Avec mon autre main, je prend la colonne de f/16.

4) Je pars de mon numéro 10 en horizontal pour atteindre la colonne f/16.  J’arrive au nombre 15 dans la colonne f/16.

Cela signifie que je dois régler ma vitesse à 1/15 pour avoir une bonne exposition.  En gros, si je choisis : 400 asa, f/16, contexte 10 alors il me faut une vitesse de 1/15 pour avoir la bonne exposition.

Cela n’est pas si compliqué après tout !

Venez découvrir  les deux autres articles :

La partie 1 :   » Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 1/3) «  : Introduction et charte d’exposition en image à mettre dans son sac photo.

La partie 3 :   » Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 3/3) «  : Dernier article qui explique ce que représente les chiffres de – 6 à 18 sur la charte.