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La chimie Polaroid n&b : constatations personnelles (partie 9)

Depuis la renaissance de Polaroid par le biais d’Impossible Project en 2008, l’évolutions des chimies est indéniable mais qu’en est-il réellement dans ma pratique quotidienne ?

La marque Impossible Project a laissé la place à Polaroid Originals

Avant de me lancer dans un avis purement subjectif et non scientifique, il convient de préciser que je n’ai pas la formation, les études ou le bagage d’un spécialiste sur le sujet. Mon avis relèvera donc de l’une ou l’autre constatation que j’ai pu relevées lors de ma pratique personnelle.

Des exemples valent mieux qu’un long discours

La chimie n&b sera le point sur lequel je me centrerai. Je n’ai pas remarqué ce type de soucis pour le moment avec la chimie qui privilégie la couleur (il y a d’autres problèmes avec la couleur mais je n’en parlerai pas dans ce billet. Cela viendra ultérieurement).

Comme tous les Polaroid, la manipulation est fragile et le rendu peut devenir incertain dans certains packages. Voici deux exemples concrets où la chimie a bavé sur la photographie.

Je me suis posé beaucoup de questions concernant cet « halo » jaunâtre qui descend du haut vers le bas en forme circulaire mais je pense avoir décelé trois hypothèses.

Il est important de souligner quatre éléments :

  • j’ai manipulé tous mes Polaroid de la même manière. Ils devraient donc avoir tous cette marque désagréable mais ce n’est pas le cas.
  • tous les Polaroid de la même boîte n’ont pas cette marque malgré une manipulation identique. Vous pouvez consulter tous les Polaroid sur ce lien.
  • les marques n’étaient pas présentes après développement et visualisation quelques jours plus tard.
  • les packs provenaient d’Amazon et pas directement de la société Polaroid Originals

Hypothèses :

  1. Cet halo est apparu lorsque j’ai scanné mes Polaroid. La pression du scanner a engendré un contact chimique qui a laissé cette marque.
  2. La lumière produite par le scanner a provoqué cet « écoulement ».
  3. Certains Polaroid de la boîte étaient « défectueux ».
Une marque jaunâtre est apparue
On voit clairement cet effet dans le haut de l’image

Il est évidement que cette surprise est assez désagréable dans la démarche que je voulais apporter à cette ébauche de série en construction.

Au vu du prix des composants (2€ le cliché), cela est une très mauvaise surprise.

Je terminerai par dire qu’un Polaroid n’est pas une image numérique et que j’ai totalement conscience qu’une chimie continue de travailler, d’évoluer de manière organique. Il est également évident que les Polaroid possèdent cette part de hasard qui apporte un charme à ce procédé mais je reste songeur face à ce phénomène désagréable.

Je partagerai l’évolution de mes observations et de mes interrogations si celles-ci me semblent pertinentes. Je vous laisse donc seul juge de la conclusion pour le moment.


Dossier et réflexions autour de Polaroid

 

 

 

Des essais dans la récupération du transparent d’un Polaroid (partie 8)

La possibilité de création offerte par l’utilisation d’un Polaroid dans une démarche photographique est immense. Travailler avec le transparent en fait partie.  Cette manipulation est très simple mais qu’en est-il dans la pratique ?

Lorsque l’on prend conscience de l’infinité des chemins créatifs qu’offre la manipulation d’un Polaroid, il arrivera un moment où le transfert de transparent ou d’émulsion se mettra sur votre chemin.

Je n’aborderai pas ici la démarche photographique et la maturation d’un projet. Je resterai très terre à terre et proposerai un partage de mon expérience par l’essai et erreur.

Le concept

On peut obtenir un transparent avec pratiquement tous les films Polaroid originals,  et/ou Impossible Project. Par contre, les films Instax fonctionnent différemment.

Je pourrai écrire une longue procédure illustrée mais il existe beaucoup d’exemples accessibles facilement sur Internet. Avant de partager mes essais-erreurs, je vous mets en lien la vidéo sur laquelle je me suis basé pour comprendre ce concept et vous permettre d’aborder la promesse de son potentiel.

Partage de mon expérience

Avant de me lancer, je tenais à préciser que je ne suis pas encore arrivé au résultat du décollement final où le transparent est exploitable (Mise à jour : j’ai réussi –> voir fin de l’article)

Mon premier essai a été désastreux dans la direction que je désirais prendre. En effet, l’émulsion ne s’est pas détachée de manière homogène. Cela a détruit la photographie d’origine mais a donné naissance à une reconstruction visuelle.

Note pour plus tard, cela serait intéressant  d’exploiter ce décollement approximatif dans un autre projet.

L’émulsion ne s’est pas détachée de manière homogène lorsque j’ai voulu ouvrir le Polaroid. La photographie était récente car elle a été prise 10 minutes avant l’ouverture.

En faisant quelques recherches sur Internet et dans des livres, j’ai consulté le bouquin « Le grand livre du Polaroid » par Rhiannon Adam. Un chapitre assez court aborde justement ce principe de décollement à la p.96 et 97 sous l’appellation de « Transfert de transparent ou d’émulsion« .

« … Réglez le sèche-cheveux sur une chaleur douce et placez-le à moins de 10 cm de la surface de la photo. Ainsi, la distribution de la chaleur sera homogène et la formation de bulles évitée…. »

Evidemment, cette pratique me permet de faire le lien avec la vidéo postée au-dessus car il n’est mentionné nulle part (il est également possible que je sois passé à côté de l’information) qu’un sèche-cheveux est utilisé pour un décollement optimal.

Mes essais ultérieurs n’ont pas donné ce que j’attendais en terme de résultat. L’analyse me permet de dire que le décollement de l’émulsion s’est faite de manière très simple sans déformer la photographie ou étirer l’émulsion sous la pression. C’est donc une bonne avancée dans ce que je vise.

Par contre, des traces blanches (chimies) sont collées sur l’émulsion à certains endroits. Cela est peut-être dû au fait que je n’ai pas assez chauffé le Polaroid.

On peut constater le résidu chimique blanc qui est collé à certains endroits. Peut-être n’ai-je pas assez chauffé le Polaroid lors de cet essai ?

J’essaie donc d’atteindre un certain résultat mais les essais-erreurs font partie de l’apprentissage pratique du médium photographique. C’est tout à fait normal et enrichissant au final.

Découpage des bords de quelques millimètres pour permettre le décollement.
Par transparence, le résultat est ce que je recherche. Par contre, des tâches blanches sont présentes car je n’ai pas assez chauffé l’émulsion du Polaroid.
La transparence du Polaroid sur une fenêtre me permet d’entrevoir un travail sur la superposition de la réalité avec la photographie réalisée. La chimie malheureusement présente.

Nettoyage de la chimie

Pour terminer ces premiers essais, je me suis dit que j’allais essayer de gratter les résidus blancs collants avec un pinceau. Cela a fonctionné jusqu’à un certain point. Des résidus se sont bien détachés mais la partie basse de la substance blanche est toujours accrochée à l’émulsion.

J’ai décidé de mouiller mon pinceau avec de l’eau chaude. Cela a fonctionné mais :

  1. Un excès d’eau a décollé l’image, a décroché , étiré et a troué l’émulsion.
  2. Les blocs avec la chimie blanche se sont désagrégés mais cela a eu un effet secondaire –> cette manipulation a éparpillé un voile blanc sur la photographie.
Le grattage des résidus chimiques fonctionnent jusqu’à un certain point. L’utilisation de l’eau aide à enlever les résidus mais crée un voile blanc. Un excès d’eau a troué mon émulsion et/ou l’a déformé à certains endroits. On peut le remarquer sur l’image ci-dessus.

Conclusion

Pour le moment, je continue à chercher une solution viable pour atteindre l’objectif que je recherche. C’est dans les essais et les erreurs que l’on apprend le mieux. La pratique et l’analyse sont des bons professeurs. Gardez donc cela en tête lors de votre apprentissage photographique !

Mise à jour du 19 mars 2018 : réussite de la procédure + explications

Il m’a fallu des essais pour arriver à ce que je recherchais. Comme énoncé plus haut, les essais et les erreurs ont réussi à guider mes pas et le fait de chauffer l’émulsion m’a permis de la décoller facilement.

Mes essais étaient infructueux car je ne chauffais pas assez le Polaroid avec le sèche-cheveux. Je conseille donc de laisser chauffer entre 5 et 10 minutes à souffle chaux mais doux. Essayez de bien être homogène en axant votre sèche-cheveux à divers endroits.

Bien découper les bords du Polaroid avec un cutter / ciseaux pour faciliter le décollage de l’émulsion

Prendre le temps de bien chauffer est la clef de la procédure.

On peut remarquer que la séparation n’a pas laissé de résidus blancs chimiques sur le transparent.
Je place le transparent devant ma fenêtre pour bien visualiser le Polaroid.

Cette opération ouvre un large éventail de possibilité en terme de réutilisation du transparent.


Dossier et réflexions autour de Polaroid