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Une conclusion en duo sur les films Polaroid de Impossible Project

Avant propos

Ce dernier article se veut être une conclusion en deux parties. En effet, deux avis y seront exposés : le mien et celui du photographe Lionel Lesaffre. L’objectif visé est de mettre en avant nos retours d’expérience. Nos ressentis sont personnels. Nous voulons préciser que nous ne sommes ni des défenseurs et ni des détracteurs de ce procédé mais il est amusant de recouper deux témoignages pour vous permettre d’aborder dans un premier regard ce média à la mode.

Impossible Polaroid Project ?

Pour ceux qui ont lu l’article précédent, je citais quelques forces et faiblesses du film Polaroid Px 70 Color Shade Push! Voici un un résumé en 7 points de l’avis que je me suis forgé sur ce type de film.

Les +

  1. Le charme du procédé
  2. La manipulation créative
  3. Avoir eu l’audace de faire renaître ce mythe de la photographie

Les – :

  1. Trop grande sensibilité à la lumière lors du développement
  2. Les rendus sont vraiment aléatoires et l’instabilité des chimies. Le virage vert après conservation.
  3. La finition des bords qui est à revoir
  4. La conservation et la pérennité des films « réussis »

Alors il convient que les manipulations proposées par la firme pour protéger les films de la lumière ont été effectuées lors des prises de vue. Résultat : 4 photographies sur 16 ont donné un résultat médiocre. Les 75 % restants sont inexploitables après 3 semaines enfermés dans une boîte à l’abri de la lumière.

L’instabilité des chimies se traduit par un virage complet des blancs en vert. Pour ma part, cela est inadmissible au vu des prix pratiqués : 2,50 € / la photographie.

Je suis très déçu des résultats sur le film couleur dédié au Polaroid SX 70 malgré un engouement personnel face à ce type de média.

J’ai appliqué chaque recommandation à la lettre pour chaque développement instantané. J’ai essayé divers moyen pour empêcher les films de prendre la lumière à cause de leur grande sensibilité : carton attaché à la sortie des films, protection et mise en poche, retournement sur la table,…

Mon avis est donc pour le moment négatif face à ce type de produit qui surfe sur la vague d’une mode qui va décroître. L’initiative n’en reste pas moins louable mais la longévité du procédé devra passer par une meilleure stabilité des produits. D’après mes nombreuses lectures, il semblerait que les films n&b soient un peu plus stables mais qu’ils tendent vers un jaunissement désagréable sans jamais être véritablement noir dans les basses lumières ou blanc dans les lumières surexposées.

Il est clair que l’engouement risque de disparaître pour les films de la firme hollandaise si une amélioration n’est pas effectuée rapidement.

L’avis de Lionel Lesaffre

Les photos choisies pour illustrer la conservation des films IMPOSSIBLE ont été choisies en fonction du changement de leur aspect, et pas vraiment en fonction de leurs critères « esthétiques » ou « photogéniques ».

Les granulations visibles ne sont pas dûes à des saletés présentes sur les rouleaux (que nous nettoyons entre chaque film), mais bien à l’émulsion. Notons que nous n’avons pas eu ces granulations sur toutes les poses du film testé.

D’après mon  expérience personnelle, ce sont surtout les différents films type 600 de chez IMPOSSIBLE qui sont les moins stables. J’ai suivi scrupuleusement les recommandations fournies  pour la conservation des photos, à savoir une boîte en carton type « boîte à chaussures » et des sachets de dessiccateurs à base de granules de silice.

Cliquez sur les photographies de Lionel Lesaffre pour les agrandir

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Le résultat est très loin d’être satisfaisant comme vous pouvez le constater, bien que le site de IMPOSSIBLE project prétende le contraire.

Je pense essayer une méthode de conservation semblable, mais en substituant les sachets de silice avec du chloride de calcium. En effet, ce dernier est un dessiccateur beaucoup plus puissant. En contrepartie, à cause de ses propriétés, je devrai alors « customiser » la boîte en carton en la compartimentant car lorsque le produit à conserver est en contact avec le chloride de calcium, il s’abîme et devient mouillé en permanence.

Enfin, ces conseils de conservation ne dispense pas d’une numérisation rapide de vos photos, afin de garder une trace – même numérique – de vos instantanés !

Pour finir cette brève conclusion sur les films Polaroid Impossible Project

Gardez à l’esprit que nos tests proposés ne regardent que Lionel Lesaffre et moi-même. Nous vous invitons à tester par vous-mêmes et à expérimenter ces nouvelles chimies. Il faut également prendre conscience que l’instabilité ne signifie pas incompatibilité. Les rendus peuvent s’insérer dans votre démarche personnelle.

Je vous invite également à consulter le site Polaroid Passion qui est une mine d’informations sur les procédés Polaroid. Une communauté de passionnés s’est greffé naturellement autour de ce site.

Je remercie Lionel Lesaffre pour son retour d’expérience qui a agrémenté cette brève conclusion qui clôture ce dossier en 5 parties.

Les différentes parties proposées dans ce dossier

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