Depuis mes commencements dans le développement de mes propres films noirs et blancs, j’ai entendu de nombreuses théories sur la conservation des produits. Des théories individuelles, des légendes urbaines ou de réelles expériences parcourent les forums, les sites ou les discussions entre photographes.
Entre les critiques et les avantages, la firme Apple propose des outils pour réaliser des livres consultables sur ses devices transportables. En plus d’outils assez simples d’utilisation, Apple met à la disposition de ses utilisateurs un store pour découvrir et consulter les différents livres proposés par de grandes maisons d’édition ou des utilisateurs passionnés.
J’ai donc voulu essayer les outils ainsi que la plateforme pour continuer à partager ma passion de la photographie. Evidemment, les livres sont proposés gratuitement. Ces deux iBooks sont une réécriture de deux articles que vous trouverez sur ce blog. Il est évident que je ne veux absolument pas une ségrégation entre ceux qui disposent des devices à la pomme et les autres. Les iBooks se veulent être une autre manière de découvrir la photographie mais, à l’avenir, chaque article continuera d’être proposé sur ce blog et, occasionnellement, sur iBookstore.
La Kodachrome
« La Kodachrome » : iBook interactif lisible seulement sur iPad et iPad mini. Il propose 4 pages autour de cette pellicule légendaire. Disponible gratuitement en cliquant ici.
Développer son premier film noir & blanc
« Développer son premier film noir & blanc » : iBook disponible sur iPhone et iPad. Disponible gratuitement en cliquant ici.
Si vous avez aimé l’initiative, n’hésitez pas à les recommander et/ou leur mettre 5 étoiles pour un meilleur référencement par iTunes. Merci d’avance et bonne découverte.
Faire sécher un film photographique n’est pas sorcier mais demande de la propreté !
Voilà vous y êtes, l’ultime étape est à votre porte. Votre film est développé, votre cuve est vidée et le négatif est toujours enroulé dans votre sbire. Il faut maintenant faire sécher le fruit de votre travail.
Il est grand temps de retirer la spire de la cuve et ensuite le film en veillant à bien saisir le négatif par ses extrémités pour éviter tout endommagement. Pour suspendre le film, j’utilise un cintre en aluminium et y attache le film avec une pince plombée. J’accroche ensuite le cintre dans ma douche car la structure me le permet mais en étant un peu bricoleur, cela est très simple à mettre en place.
Comme je ne suis pas équiper d’un séchoir à film, j’utilise ma salle de bain comme pièce de séchage. Il est impératif de ne pas circuler dans la salle de bain quand le film sèche pour éviter d’y amener des poussières qui risqueraient de se coller sur l’émulsion et endommager le négatif. Ouvrir la fenêtre est fortement déconseillé donc !
Le photographe Coignet qui m’a guidé lors du développement de mon premier négatif disait ceci concernant le séchage :
La pratique de l’essorage manuel du film est répandue (essuyer avec une peau le négatif mouillé). C’est le meilleur moyen de rayer l’émulsion qui est très fragile, pour gagner quelques minutes de temps de séchage. Je déconseille formellement, et je ne suis pas le seul. Les gouttes ne laissent pas de traces si elles ne comportent plus de calcaire (voir utilisation de l’eau distillée).
Je suspends mes films trempés, et lorsque je fais bien attention (bon rinçage, eau distillée, ne pas soulever de poussière, etc.), je n’ai pas de poussières. En cas de bêtises, comme d’entrer ensuite dans la pièce où sont suspendus les films alors qu’ils sont encore bien mouillés, la sanction est bien là : les dernières vues les plus proches du sol prennent de la poussière à cause de l’appel d’air à l’ouverture de la porte. La salle de bain ou de douche est un bon endroit car son atmosphère régulièrement humide, associée à un passage régulier de la serpillière, garantit un taux de poussière beaucoup moins élevé que la proximité de ta bibliothèque !
Pourquoi la salle de de bain ?
Il est recommandé de faire sécher son négatif dans une pièce sans poussière et au sèche. La salle de bain est, pour moi, une pièce sèche en pleine journée et propre. La cabine de douche me permet de suspendre mon film pour le laisser égoutter durant 2 heures.
Sommaire des articles qui traiteront de : « Comment développer son premier film ? »
Ce petit tutorial ne pourra pas tenir en un article car cela demanderait une longueur de page trop importante. J’ai donc décidé de subdiviser cet article en plusieurs parties :
Passons au développement de votre film noir et blanc proprement dit !
Le film photo est dans la cuve et le révélateur est préparé, voici l’ultime étape de notre développement. Il est essentiel d’être dans une pièce d’eau comme la salle de bain, une cuisine ou vous avez la chance d’avoir un évier dans votre laboratoire. Je vous invite également à disposer d’une horloger ou d’un chronomètre.
Lorsque je travaille, je travaille toujours avec une température des produits à 20°c. Je prépare donc, au préalable, un récipient avec de l’eau à 20°c.
Etape 1 : le révélateur
J’utilise la méthode Agfa pour ma part. Une fois le révélateur introduit, j’agite continuellement la cuve pendant la première minute puis j’effectue un retournement toutes les 30 sec. Partons de mon film Fuji Neopan 400 iso : lors du précédent article, la charte de développement stipulait un bain de 6 minutes.
Je vais donc agiter continuellement ma cuve pendant la première minute et durant les cinq prochaines minutes, je vais retourner toutes les 30 sec.
Etape 2 : le rinçage
Je développe mes films en suivant les conseils du photographe Coignet et sa méthode m’a toujours convenu.
La logique voudrait que l’on utilise un bain d’arrêt pour stopper l’effet du révélateur et épuiser moins vite le fixateur. Personnellement, je n’utilise pas de bain d’arrêt. Je rince la cuve, en la vidant trois à quatre fois de suite au robinet (20 °C) avant de fixer mon film.
Etape très importante car elle va fixer l’image sur le négatif. La durée du fixage dépend du fixateur employé. La dissolution et les mélanges dépendent du fixateur que vous employé. Bien lire la notice est indispensable.
J’utilise le Rapid Fixer d’Ilford. Pour la fixation, le marchand indique un mélange de 1 + 4. Ma cuve faisant 500 ml, cela signifie donc 100 ml de fixateur pour 400 ml d’eau à 20°c.
Je fixe mon film pendant une durée 6 minutes tout en utilisant la méthode Agfa pour agiter ma cuve (voir Etape 1).
Etape 4 : le rinçage final
C’est une opération très simple. Les sels d’argent non révélés et le fixateur doivent être intégralement évacués pour la bonne conservation du film. Personnellement, je remplis, retourne deux fois sur elle-même puis vide ma cuve une vingtaine de fois, l’ensemble doit durer environ 15 minutes. Je prends donc mon temps sachant que mon film est fixé grâce à l’étape précédent.
Etape 5 : l’agent mouillant
Le séchage du film risque de produire des taches de dépôts de sels calcaires. Pour éviter cela, on utilise un agent mouillant qui s’utilise généralement avec seulement quelques gouttes par litres (lire la notice).
Voici comme je procède : 2 mn dans un bain d’eau du robinet avec agent mouillant. Je vide et remplis avec de l’eau distillée (bidons de 5 litres au supermarché), bain d’une minute.
Pour le profane, cela doit sembler compliqué. Je vous mets donc une vidéo pour vous faire une idée du processus. Cela est très simple si vous suivez bien chaque étape à la lettre ainsi que bien lire les notices de vos produits.
Sommaire des articles qui traiteront de : « Comment développer son premier film ? »
Ce petit tutorial ne pourra pas tenir en un article car cela demanderait une longueur de page trop importante. J’ai donc décidé de subdiviser cet article en plusieurs parties :
Avant de jouer à l’alchimiste du développement, il faut placer le négatif dans une cuve de développement. Un entrainement est de mise !
La première étape est d’enrouler son film dans une spire. Celle-ci s’emboitera dans une cuve de développement où les mélanges des différents produits se feront par la suite. Avant le développement proprement dit, il convient d’enrouler son film photographique. L’enroulement doit se faire dans une pièce totalement hermétique à la lumière. Plongé dans le noir, il faudra réaliser l’enroulement sans rien apercevoir. C’est cela le véritable défi du développement à domicile !
Au préalable
Avant d’entamer l’explication de l’enroulement de votre film, il convient de préparer son matériel à l’avance. Une fois plongé dans les ténèbres de l’obscurité, il sera interdit d’allumer, d’éclairer même très faiblement les alentours à la recherche de quelque chose oublié par mégarde.
Je propose de préparer son matériel devant soi tout en gardant une idée bien claire de la position de chaque objet. Un bac, une paire de ciseau, la cuve de développement et le couvercle posé juste à côté, le film à développer, un décapsuleur (seulement pour les films de 135mm) et la spirale pour enrouler son film.
Dans mon bac, je mets : le film, les ciseaux, le décapsuler et la spire. Le reste du matériel est disposé autour de mon bac. Chaque objet est à portée de main. Mémoriser bien où se trouvent chaque élément car une fois dans le noir, le film déroulé, il sera trop tard pour éclairer !
L’administrateur de ce forum précise de manière judicieuse les derniers conseils :
« Il faut penser à l’avance à disposer de manière à savoir les retrouver sans hésitation :
– la spire dans le bon sens pour ne pas avoir à réfléchir à l’orientation de l’entrée du film ;
– la cuve ouverte avec son axe central en place et couvercle à proximité ne risquant pas de tomber au moment où tu l’attrapes ;
– une paire de ciseaux pour couper le papier collé au film en fin d’enroulage sur la spire. »
Enrouler le film dans la spirale
Le matériel est prêt, chaque objet est à sa place et la lumière est éteinte. Tu es donc le noir le plus complet. Il faut donc maintenant enrouler ton film dans la spirale prévue à cet effet. Cela n’est pas sorcier mais je t’invite à t’entrainer avec un film « à blanc ou périmé » avant de te lancer dans cette opération. J’ai moi-même un négatif périmé que j’utilise en test pour me rappeler comment procéder et me remémorer avant chaque manipulation. En bref, cela n’est pas bien sorcier mais entraine-toi un peu avant de te lancer de manière définitive.
Comment enrouler son film ? Le tout en vidéo évidemment !
Je tiens à redire que tout cela se passe dans le noir le plus complet. C’est pour cela que j’insiste sur le fait de s’entrainer un peu avant. C’est l’étape la plus « difficile » du développement à domicile lorsque que l’on a jamais pratiqué l’engagement d’un film photo dans une spire.
Que faire une fois le film enroulé sur la spire ?
Rien de plus simple ! Vous fixez la spirale sur la petite tige et insérez le film dans votre cuve. Vous fermez hermétiquement votre cuve. Cette étape se déroule toujours dans le noir le plus complet. Une fois votre cuve fermée convenablement, vous pouvez enfin allumer la lumière.
Et voilà le plus difficile est réalisé ! Félicitations !
Sommaire des articles qui traiteront de : « Comment développer son premier film ? »
Ce petit tutorial ne pourra pas tenir en un article car cela demanderait une longueur de page trop importante. J’ai donc décidé de subdiviser cet article en plusieurs parties :
Quelques conseils pour développer une pellicule photographique chez soi. Tout est une question d’organisation !
Introduction
Avant de commencer, je vais vous ôter d’un doute : développer un film argentique noir et blanc à domicile n’est pas difficile du tout. Cela est très simple mais vous demandera d’être minutieux et organisé.