Avec le temps, la photographie s’est démocratisée et s’est invitée dans tous les foyers. Au début des années 2000 est apparu le premier appareil photo sur un téléphone portable. A l’heure actuelle, ceux-ci entrent clairement dans la catégorie d’outils photographiques au service de la créativité.
Préambule au dossier traitant de l’iphonographie
De nouveaux horizons sont offerts à tous ceux qui désirent exploiter des nouveaux chemins. Bizarrement et de manière étonnante, c’est dans les procédés anciens que l’effet de mode de la photographie avec iPhone puisera son inspiration.
Une mode en quête de créativité ? Je ne sais pas y répondre. Par contre, il est clair que l’ère du temps se veut un regard nostalgique sur le passé. Un effet sociologique inconscient face au progrès et la « perfection des images » réalisées avec un numérique ? Est-ce un phénomène, une mode, un véritable outil, une révolution ?
Bien qu’un iPhone vaut le prix d’un reflex d’entrée de gamme, ce téléphone portable utilise des applications qui imitent les appareils argentiques avec une qualité et un format tournant autour des 5 millions de pixels (1936×2592 pixels), une fonction HDR correcte si la lumière ambiante est suffisante et un flash LED pour la version 4 de l’iPhone.
La force ne réside pas dans les caractéristiques mais bien dans les applications disponibles qui permettent de jouer à l’apprenti photographe en imitant les vieilles versions argentiques : sépias, vignettage, aberrations chromatiques,… Tous ces effets sont intégrés et disponibles moyennant quelques euros pour avoir à sa disposition les applications qui permettront de réaliser cette esthétique jouant sur le hasard pour certaines « apps ».
Il est clair qu’un photographe créatif peut utiliser ces outils pour essayer de construire un travail structuré. Il convient que l’utilisation d’un iPhone va permettre de poser un nouveau regard que l’on ne se serait peut-être pas permis avec son propre reflex.
Une fois l’acceptation de ce procédé photographique, il faut se lancer dans la démarche. Mais que choisir dans la multitude des applications proposées en téléchargement ? L’objectif de ce dossier est de proposer quelques applications essentielles pour démarrer cet apprentissage. J’ai donc délibérément choisi de mettre en avant l’application Hipstamatic. Elle me semble intéressante et utile.
Je ne m’arrêterai pas là car j’énoncerai et expliquerai brièvement d’autres applications qui pourraient vous servir. Cela sera donc à vous, apprenti iphonographiste, de faire vos propres choix.
Je sais également qu’il existe encore beaucoup d’autres applications mais il me semble essentiel de ne pas toutes les tester mais de proposer un choix court et dirigé.
Je présenterai également un réseau social axé sur la photographie du nom d’Instagram. Il me semble intéressant de ne pas négliger le lien qui existe entre l’iphonographie et ce réseau social.
J’essaierai d’ouvrir le débat sur l’utilisation d’un iPhone comme outil dans le photoreportage. Est-ce une tendance ? Est-ce que cet outil est au service de la qualité journalistique ? Existe-t-il à l’heure actuelle des journalistes utilisant l’iPhone dans leurs reportages ?
Je clôturerai par une réflexion autour de ces nouveaux jouets et l’impact qu’ils peuvent avoir sur l’acte photographique. Je proposerai également une série de liens qui tournent autour de ce phénomène et qui vous permettront d’y voir plus clair.
Conclusion à cette introduction
Evidemment, ce dossier n’est pas du tout exhaustif mais il veut avant tout dégrossir le chemin pour comprendre les enjeux, les moyens et les impacts du téléphone portable comme acteur photographique.
Les différentes parties proposées dans ce dossier
- Introduction à l’iphonographie
- Hipstamatic : la fer de lance de l’iphonographie ? (Partie 1)
- Différentes applications pour faire de la photographie avec son iPhone (Partie 2)
- Instagram : Le réseau social des iphonographistes ? (Partie 3)
- Le téléphone portable est-il devenu une composante du photojournalisme ? (Partie 4)
- Iphonographie : développement à la créativité ou produit de consommation ? (Partie 5 – Conclusion)
Belle thématique et survol complet des acteurs vedettes sur iPhone. Pour info, il existe aussi des applications sympas pour téléphones Android. Tout particulièrement Vignette – voir : https://market.android.com/details?id=uk.co.neilandtheresa.NewVignette – qui doit être à mi-chemin entre Hipstamatic et Instagram (que je ne connais pas, ne possédant pas d’iPhone). J’ai l’impression que beaucoup de mordus de la photo restent assez frileux par rapport aux téléphones : c’est gadget, c’est pas sérieux… Pour ma part, j’adore. C’est un outil ludique complémentaire au réflex qui permet de prendre des images sans prendre la pose : ni pour le sujet, ni pour le photographe !
Bonjour Fred, Merci pour ton lien vers Androïd. Il est vrai que je connais peu finalement le milieu de l’os de Google.
Les photographes restent frileux par rapport à l’iphonographie et cela est normal. Pour le moment, de véritables séries ou démarches ne sont pas monnaie courante. On trouve beaucoup de « one shot » ou de belles photos mais pas de véritable démarche.
Cela viendra avec le temps et nous ne sommes qu’à la genèse de cet outil. Comme lorsque Leica sortit le premier petit appareil transportable à son époque face aux grosses chambres. C’est une nouvelle photographie qui a ses avantages, ses laideurs, ses limites et ses forces.
Bonjour,
J’ai trouvé des objectifs pour Iphone !!!! fisheye, grd angle, macro et teleopjectif !!! c’est complétement fou allez voir et essayés les sur
http://www.objectif-iphone.fr
Je pense réellement que l’iPhone est une alternative crédible à un appareil photo classique. Lors des vacances de Noël, j’ai pris mon Leica M ainsi que mon iPhone et je dois dire que le M n’a pas quitté son sac, oui je sais ça va en faire bondir plusieurs…
Mais je suis persuadé que l’iPhone peut s’inscrire comme outil important dans une démarche d’auteur, de photographe une fois passé l’effet de nouveauté.
Voici le lien vers quelques unes des photos réalisées: http://decalag.es/pont-du-gard-iphone/
J’ai fait quelques tirages de ces images en 25 cm x 25 cm et je dois avouer que le rendu est très honnête.
Bonjour Nicolas,
Je pense que l’avenir passera par ce type de média. C’est une révolution comme le numérique en son temps. Il ne chassera pas les autres moyens mais proposera une alternative. Au vue de l’avancée de ce type de support, il est vrai que cela est pratique et peut rentrer dans une pratique professionnelle ou familiale. Nous n’en sommes qu’au début ! Par contre, j’ai mal au coeur pour le Leica je t’avoue