Dimanche surréaliste pour rendre hommage au réalisateur Quentin Dupieux (poke Donald Van Cardwell) // Photo : Thomas Van Den Driessche — àCharleroi, avec Jérôme Considérant et Nicolas Schmidt.


Dimanche surréaliste pour rendre hommage au réalisateur Quentin Dupieux (poke Donald Van Cardwell) // Photo : Thomas Van Den Driessche — àCharleroi, avec Jérôme Considérant et Nicolas Schmidt.
Exemple de soucis où j’ai oublié de faire attention à la synchro flash avec un canon Ae-1. Synchro flash à minimum 1/60. La seule photographie réussie a été prise à cette vitesse.
Aujourd’hui, j’ai développé une fuji acros 100 en voulant découvrir des essais que j’ai réalisés au flash. La pellicule ne donne rien car j’ai homis la synchro flash du canon Ae-1 qui est de 1/60 minimum. Comme quoi c’est frustrant mais pédagogique !
Depuis quelques semaines, je me suis lancé dans un reportage photographique qui me demande un traitement poussé de mes pellicules HP5+. Originellement vendues à 400 iso, je suis obligé de les pousser à 3200 à cause des conditions de lumière de ce reportage. Alors que choisir comme traitement pour réussir au mieux le développement de mes pellicules ? Quel révélateur choisir pour pousser mes HP5+ d’Ilford ?
Comme dans le monde culinaire, la photographie argentique connaît de nombreuses recettes personnelles et familiales. Pour ma part, comme tout bon débutant, je me suis tourné vers les photographes que je connaissais ou via les réseaux sociaux. La photographie et son traitement sont un univers de mille et une recettes où chacun pratique un peu à sa sauce. Certains préfèrent le grain marqué, d’autres privilégient le contraste,… Vous l’aurez compris la tâche est parfois ardue de se retrouver parmi les expériences personnelles.
Travaillant en HP5+, je me suis tourné vers les révélateurs de la même firme : Ilford. Ce choix fut encouragé par deux photographes français de ma connaissance. En parcourant les prospectus d’Ilford et, plus particulièrement, de la HP5+, j’ai regardé attentivement la notice de la pellicule.
L’analyse du tableau proposé par Ilford est relativement simple. Deux choix m’étaient conseillés : une solution liquide (Ilfotec DD-X) et une solution en poudre (Microphen). J’ai privilégié la deuxième car je n’avais jamais travaillé avec ce type de produit.
En examinant ce tableau, je me suis tourné vers le critère : Meilleure qualité générale de l’image selon l’indice El 3200 et la sensibilité maximum du film. Le Microphen est conseillé ainsi que l’Ilfotec DD-X pour la solution liquide. Si vous regardez bien, il est stipulé Microphen (Réserve). La réserve est importante car, une fois la préparation effectuée du produit, vous ne devez pas la couper avec de l’eau. Vous devriez donc travailler avec le litre que vous aurez préparé.
En 2011, je m’étais posé la question de cette préparation auprès du photographe Laurent Coignet. Celui-ci m’avait répondu par écrit. Voici les conseils qu’il me prodigua et que j’ai suivi lors de ma première préparation.
La préparation est très simple. Ce révélateur en poudre se présente sous la forme de deux sachets : A et B. On mélange la poudre dans à peu près 70 cl d’eau chaude, entre 45 et 50°, successivement sachet A puis sachet B On agite, puis quand la poudre est suffisamment dissoute pour qu’on ne la voie plus, on complète avec de l’eau froide jusqu’à obtenir un litre. Cette solution sera prête à l’emploi lorsqu’elle ne comportera plus ni bulles d’air ni particules en suspension.
Je laisse reposer une heure avant usage. Certains conseillent d’attendre plus longtemps. Ce qui est certain est qu’une dilution inachevée et non reposée (bulles et particules non diluées) donne un développement hétérogène. Cette dilution d’un litre est ce qu’on appelle la solution « Réserve ».
Elle peut s’utiliser pure ou diluée (1+1, 1+2, 1+3).
La préparation est utilisable 6 mois dans un flacon bien fermé et hermétique à la lumière.
Je pars du principe que vous utilisez le même film durant la procédure et cela 10 x. La notice de la pellicule HP5+ propose un temps de développement de 16 minutes à 20° avec du Microphen. Pour développer mes films, je suis parti de cette base.
Pour les temps, ce sont ceux que j’ai utilisés et qui m’ont donné un bon rendu. La température est de 20°. J’augmente de 10% le temps d’exposition des films après chaque film. Pour faire vos calculs, partez du principe que 16 minutes = 100%. J’utilise le principe de la TVA pour mes calculs. Exemple : si je dois augmenter mon temps de 10 %, mon temps passera de 100 % à 110 %.
1er film : temps normal proposé par Ilford : 16 minutes.
2ème film : augmentation de 10 % : (16 min : 100) x 110 = 17,6 —> Cela signifie un temps de 17 minutes et 6/10 minutes. 6/10 de min = 36 sec. Le temps de développement sera de 17 min et 36 secondes.
3ème film : augmentation de 20 % : (16 min : 100) x 120 = 19,2 –> Cela signifie de 19 minutes et 2/10 de min. Le temps de développement sera de 19 min et 12 sec.
4ème film : augmentation de 30 % : …. ect….
Lorsque vous atteindrez le 10ème film, celui-ci sera le dernier. Vous obtiendrez donc une augmentation de 90 % du temps de départ.
Ensuite, je verse de l’eau froide pour atteindre 1 L. Je laisse reposer le Microphen « réserve » au minimum une grosse heure.
Dans un premier temps, nous allons démonter le couvercle au dos du boitier. Sur le AE1, au niveau de la charnière, un petit « taquet » est présent, en l’abaissant on peut désolidariser le couvercle du boitier. Cela vous permettra de travailler plus confortablement sur cette partie.
VEILLEZ À CE QU’AUCUN BOUT DE MOUSSE NE TOMBE DANS LE BOITIER OU SUR LE TISSU DU RIDEAU PENDANT L’OPÉRATION DE NETTOYAGE, VOUS POURRIEZ LE REGRETTER ULTÉRIEUREMENT.
Attaquons la partie la plus délicate maintenant, la mousse d’amortissement du miroir à proximité du dépoli.
À ce stade, vous pourriez payer cher la moindre erreur, j’en ai fait les frais. Un bout de mousse en décomposition est venu se coller sur le dépoli, en essayant de le retirer, il s’est étalé comme du goudron. De ce fait, j’ai complètement « ruiné » mon dépoli et j’ai dû faire un choix difficile : soit le laisser tel quel (pas terrible pour la prise de vue), soit tenter de le nettoyer en prenant le risque de rayer le dépoli. J’ai donc choisi la deuxième option et ce qui devait arriver arriva, j’ai rayé mon dépoli (avec un coton tige !).
Pour rappel, le dépoli des Canon AE1 et de bien d’autres marques est une pièce en plastique, de ce fait, elle est plus sensible aux rayures et aux produits chimiques qu’une pièce en verre.
Au final je ne sais pas ce qui est le mieux, une grosse tâche ou des rayures… De tout évidence, ni l’une ni l’autre, donc prudence. Là aussi, petite astuce : je vous conseille de découper une feuille de papier, plus ou moins à la taille du dépoli et de la coller sur le dépoli. Pas avec de la colle bien sûr mais en utilisant votre salive comme si vous colliez un timbre poste. Cela vous évitera bien des déconvenues, n’abîmera pas votre dépoli et sera très facile à nettoyer à la fin des opérations.
Vous voilà prévenu, commençons :
Vous avez des bandes non adhésives de 2mm à utiliser dans les « goulottes » de la porte arrière ou bien un bout de laine noire.
Vous avez cinq feuilles de mousse alvéolée (1 ; 1.5 ; 2 ; 2.5 et 3mm). Bien que les deux mousses les plus fines soit normalement utilisées comme amortisseur du miroir, elles peuvent aussi être employées pour d’autres joints (comme le joint de la fenêtre du film).
Les mousses destinées aux « goulottes » sont non adhésives mais elles ont un sens. En les observant vous remarquerez que l’une des faces est brillante, c’est ce côté qui après montage sera face à vous. On commence par la « goulotte » du bas, la plus facile. A l’aide de votre pince brucelle, positionnez votre mousse (face brillante vers le haut) dans l’interstice en prenant soin de la laisser déborder de quelques millimètres du boitier.
Avec une main, vous allez présenter la mousse tandis que l’autre équipée de votre baguette taillée va délicatement venir la plaquer au fond de la rainure, sans faire de bulles et sans vriller la mousse. Ne tirez pas sur la mousse, vous pourriez la déformer et lui faire perdre toute son efficacité.
N’oubliez pas : prenez votre temps. Les résidus de l’ancienne mousse vont agir comme une colle en maintenant la nouvelle mousse. De ce fait, vous ne pourrez pas la retirer sans l’abimer.
À ce stade la première mousse est en place mais ça déborde de chaque côté de la « goulotte », à l’aide de votre baguette maintenez la mousse au fond de l’un des angles et coupez l’excédant de mousse avec la pointe du scalpel. Répétez l’opération pour le deuxième côté.
Passons à la « goulotte » du haut, sur le Canon AE1, il y a un petit « taquet » sur ressort qui sert à la remise à zéro du compteur de vue, on va partir de cette zone en veillant cette fois-ci à positionner le bout de la mousse bien contre ce « taquet » en prenant soin de ne pas empêcher à son fonctionnement, la suite de la procédure restant identique à ce que nous venons de voir.
Attaquons maintenant les mousses de charnières et d’ouverture du dos. Comme nous avons désolidarisé la porte du boitier les manipulations seront plus aisées.
Vous aurez observé en fonction de votre boitier que vous pouvez avoir une ou deux mousses. Par exemple, une sur le boitier côté charnière et une autre sur la porte toujours côté charnière ou bien une seule soit sur le boîtier soit sur la porte.
N’en mettez pas deux si une seule est nécessaire, vous pourriez obtenir l’effet inverse.
Astuce : Pour déterminer l’épaisseur nécessaire de mousse à ce niveau, utilisez un petit bout de pâte à modeler que vous aurez pris soin d’emballer dans du film plastique alimentaire, en le plaçant au niveau de la charnière et sur toute sa longueur. Une fois le boitier refermé, la pâte à modeler aura conservée l’épaisseur nécessaire du joint. À vous d’adapter en fonction des mousses mises à votre disposition. Soit une mousse faisant l’épaisseur, soit deux qui ensemble feront l’épaisseur totale.
Vous allez probablement devoir découper les mousses en deux dans le sens de la longueur pour les adapter à votre boitier.
Là aussi, toutes les précautions d’usage sont à prendre. Il n’y a pas de règle absolue, tout dépendra de votre boîtier. Une mousse trop fine fera claquer trop violemment le miroir, une trop épaisse sera visible sur vos prises de vue. Personnellement, j’ai utilisé les mousses les plus fines du kit sans rencontrer de soucis particulier.
La mise en place n’a rien de sorcier vu que les mousses sont autocollantes. Par contre mieux vaut les mettre en place correctement dès le début, il sera en effet difficile de les retirer une fois collé. A la fois, si vous imbibez légèrement la mousse d’alcool isopropylique, la mousse ne collera définitivement qu’une fois l’alcool évaporé, ce qui permet de pouvoir la repositionner au cas où.
Deux méthodes existent :
Toutes les mousses sont maintenant en place, il ne vous reste plus qu’a charger une pellicule et partir tester votre boitier à nouveau parfaitement étanche à la lumière.
Vous venez de voir qu’avec un budget très limité et un peu de patience, il est possible de redonner vie à votre vieux reflex du fond du tiroir. A titre d’information, ces opérations sont souvent facturées autour de 50€ par un professionnel.
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Lorsque l’on souhaite se (re)mettre à la photographie argentique, il faut inévitablement, soit vous procurer un nouveau boitier, soit ressortir celui qui traine au fond d’un placard. Pour ma part, après plusieurs années de numérique, j’ai choisi de faire un retour vers l’argentique pour le noir et blanc. Par chance, j’ai conservé le Canon AE-1 que j’avais acheté avec l’aide de mes parents dans les années 1985.
Tout content et très excité, je ressors mon appareil. C’est un modèle de 1978 que j’ai utilisé de 1985 à 2002 sans jamais avoir eu le moindre problème. Après l’inspection du déclenchement, de l’armement, du rideau et des vitesses, je me rends compte que j’ai des tâches noires dans mon viseur.
Alors effectivement, quand on achète un vieil appareil ou lorsque l’on en ressort un du placard, on vérifie tout un tas de paramètres mais pas forcément l’un des plus essentiels : l’état des mousses qui servent notamment à l’isolation de la lumière.
Contrairement à un numérique, un appareil argentique doit pouvoir s’ouvrir afin de mettre en place une pellicule qui n’est ni plus ni moins que le « capteur » de l’appareil photo argentique. Cette partie étant mobile et une pellicule photosensible, il est indispensable qu’une fois refermé, le dos de l’appareil photo argentique soit parfaitement étanche à la lumière sous peine de voiler irrémédiablement le film. Pour faire simple, vous allez gâcher vos pellicules et de facto vos belles prises de vue.
Une autre mousse a une importance capitale, la mousse d’amortissement du miroir (celui qui se trouve derrière l’objectif et qui transmet l’image dans votre viseur) En effet, celle-ci amortit le mouvement du miroir lors du déclenchement. Une mousse abîmée et c’est le risque de voir un jour le miroir se briser à l’intérieur du boitier. Autant votre boitier tout métal (ou pas) passera les années sans le moindre problème, autant les mousses elles, se détérioreront irrémédiablement au fils des ans.
Premier stade : les mousses perdent de leur élasticité, sous une pression du doigt, elles ne reprennent pas immédiatement leurs formes.
Deuxième stade : elles commencent à se désagréger et les particules peuvent endommager le fonctionnement de la mécanique de l’appareil ainsi que laisser passer la lumière et donc voiler votre pellicule.
Troisième stade : les mousses deviennent collantes. Elles ont totalement perdu leur efficacité et les particules qui se détachent se collent partout. A ce stade les dommages sont énormes et parfois irréversibles. Taches sur le dépoli, rideau collé, grosses fuites de lumière, tâches sur la pellicule, bobine d’entrainement du film tâchée et collée.
Il est donc indispensable de les changer au risque d’abîmer votre appareil argentique.
Pour ma part, j’ai choisi de commander des mousses, j’en ai très facilement trouvé sur eBay auprès d’un sympathique vendeur Allemand qui m’a d’ailleurs aussi fourni un mode d’emploi dans ma langue et le tout sans frais de port.
Pour mener à bien votre mission, vous aurez besoin de peu de matériel, mais de beaucoup de patience. En étant méticuleux, vous ne devriez pas rencontrer de problèmes majeurs. Pas besoin d’être un gros bricoleur, si j’y suis arrivé, vous y arriverez sans peine, je peux vous l’assurer.
La seconde partie ira dans les détails en décrivant le matériel ainsi que les différentes étapes pour remplacer les mousses du Canon AE-1. Des illustrations seront proposées pour vous aider dans votre mission de rénovation.
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Depuis quelques temps, je réfléchis à acheter un appareil photo argentique. J’ai enfin passé le pas et me suis offert un Canon AE-1 program à un très petit prix en occasion. Dès la prise en main, je comprends que c’est un retour au concret ! La photographie n’est plus un assemblage de fichiers numériques inconsistants. Cet article n’est nullement là pour encenser l’utilisation d’un appareil photo à film. En quatre mots : concret – patience – prise de vue – réflexion. Voilà qui résume bien cette première approche de cette nouvelle expérience.
Depuis mon plus jeune âge, j’ai vu mon père voué une passion à la photographie à l’aide de son Canon AE-1. Quel hasard ! J’ai donc baigné de manière inconsciente dans ce terreau photographique. Comme chacun le sait, je me suis intéressé à la photographie de manière tardive. Utilisant au quotidien un reflex numérique, je voulais aller plus loin que ce que je faisais au quotidien. L’envie d’un appareil photo argentique n’est pas venue rapidement. Je me suis d’abord naturellement intéressé aux grands photographes et à leur démarche artistique (j’en parle ici et là par exemple).
Voyant la qualité photographique que certains grands photographes en utilisant un appareil argentique, j’ai voulu essayer de ressentir de nouvelles sensations dans ma pratique. Le chemin était tracé !
La première chose qui m’a sauté aux yeux est la qualité du matériel. Celui-ci est solide, ferme et finitions impeccables. Je suis loin des reflex numériques amateurs actuels entièrement en plastique. L’appareil qui a plus de 20 ans est clairement plus solide que mon reflex actuel semi-pro qui a quelques mois.
La deuxième impression est le poids minime et l’encombrement inexistant. Je suis très loin du poids de mon Canon 7D avec son objectif 24-105 mm L et tant mieux ! L’utilisation du AE-1 devient donc un plaisir pour la main et les yeux. La prise en main est réelle et je me suis dit dès les premières secondes : « C’est un matériel solide et discret ! »
Le Canon AE-1 est insensible aux variations climatiques. L’appareil est entièrement étanche. On dirait « tropicalisé » à l’heure actuelle. Ce qui est fou, c’est qu’en 2010, un appareil n’est pas étanche d’origine sauf en achetant un appareil professionnel.
Le Canon AE-1 est un appareil photo élaboré. Il possède un système d’exposition très performant pour son époque. Il possède trois modes programmés : Mode Program, Mode Vitesse, Mode Flash. Le mode manuel est inexistant. Le mode qui se rapproche le plus du mode manuel est le mode priorité à la vitesse. Après c’est le photographe qui choisit s’il suit les conseils donnés par l’appareil ou pas.
Lors de sa sortie mondiale, le Canon AE-1 est présenté comme ceci :
» Le Canon AE-1 est l’appareil qui marque une étape nouvelle dans le développement des reflex mono-objectif. Jusuq’à présent, le réglage électronique que comportaient certains reflex concernait uniquement quelques mécanismes tels que celui réglant l’exposition, alors que le AE-1 est le premier appareil au monde à être doté d’une Unité de traitement centrale chargée de régler automatiquement l’exposition, la transmission et l’affichage des signaux.
Le Canon AE-1 est le premier appareil à proposer l’automatisme électronique de toutes les fonctions de la prise de vue. »
La caractéristique première du AE-1 est son mode Program. En effet, le nom « Program » est inscrit en vert sur l’appareil. Cela signifiait à l’utilisateur qu’il suffisait qu’il actionne la roulette de programmation sur le vert ainsi que positionner le réglage de l’objectif sur la petite lettre « A » verte pour que l’appareil calcule tout. C’est le mode automatique que l’on retrouve aujourd’hui sur tous les appareils !
Alors il faut rester honnête, ce mode Program m’a vraiment aidé lors de mes premières prises en main. Bien que l’autofocus (l’objectif fait la mise au point tout seul) soit inexistant, la mesure de la lumière ainsi que les couples « vitesse/diaphragme » proposés par l’appareil m’ont été d’une grande aide dans un premier temps. Cela m’a évité de bousiller mes premières pellicules par de la sous-exposition ou surexposition par exemple.
L’avantage du Canon AE-1 est qu’il indique de manière sommaire si je suis en sous ou surexposition avec le couple « vitesse/diaphragme » que je veux utiliser. Tout comme avec mon reflex numérique, il me guide dans mes choix. Il faut tout de même savoir que l’appareil fait les choix de l’ouverture du diaphragme en fonction de la vitesse choisie. En gros, il n’y a pas de mode priorité à l’ouverture de diaphragme sur cet appareil. C’est bête mais il faut en être conscient.
1) Exemple basique : J’ai débloqué mon objectif du mode « A » (automatique en vert) et le met sur 1.8 d’ouverture car je désire un arrière plan flou. Je vois qu’il fait bon dehors et je place la roulette supérieure de l’appareil sur une vitesse de 1/250. Je regarde dans le viseur, fais la mise au point sur mon sujet et appuis à mi-course sur le bouton.
L’appareil va me dire à sa manière si le diaphragme choisi est suffisant avec la vitesse choisie. Quand je regarde, si le diaphragme proposé clignote, c’est que je suis trop haut dans mes vitesses. J’aurai une photographie sombre. Je dois donc choisir une vitesse plus lente.
2) Exemple plus concret : Je suis devant mon ordinateur. Il fait pluvieux dehors, mon volet est à moitié ouvert et je m’éclaire avec une lampe économique. Je désire prendre la poupée de ma fille qui est sur le sol. Mon Canon AE-1 est chargé avec un film Ilford P4 Plus (125 ASA = 125 iso dans l’ère du numérique). J’ai placé la bague de mon objectif sur 1.8.
2.a) Je décide une vitesse 1/60ème, fais la mise au point sur la poupée. Que se passe-t-il ?
Il y a un chiffre « 1 » rouge qui clignote dans mon appareil. Cela signifie que le Canon AE-1 me dit : « Et mon petit gars, tu dois descendre en vitesse car si tu veux avoir une photo bien exposée avec avec une vitesse de 1/60ème, tu dois ouvrir ton diaphragme à f1. » Ce qui est techniquement impossible car il ne sait ouvrir qu’à f1.8.
2.b) Je corrige donc ma vitesse avec la roulette de l’appareil et la place sur 1/30ème et fais la mise au point sur la poupée. Que se passe-t-il ?
Il y a un chiffre « 1.4 » rouge qui clignote dans mon appareil. Cela signifie que le Canon AE-1 me dit : « Et mon petit gars, tu dois descendre en vitesse car si tu veux avoir une photo bien exposée avec avec une vitesse de 1/30ème, tu dois ouvrir ton diaphragme à f1.4 » Ce qui est techniquement impossible car il ne sait ouvrir qu’à f1.8.
2.c) Je recorrige donc ma vitesse avec la roulette de l’appareil et la place sur 1/15ème. Je fais la mise au point sur la poupée. Que se passe-t-il ?
Il y a un chiffre « 2 » qui est apparu mais qui ne clignote plus. Cela signifie que le Canon AE-1 me dit : » Ok, avec une vitesse de 1/15ème, tu es bon. » Il faut savoir que l’appareil ne sait pas dire f1.8 d’ouverture. Il me dit f.2 à la place. Ce qui est tout bon et facile pour la prise de vue.
Le mode véritablement manuel n’existe pas en temps que tel. L’appareil travaille en Mode priorité à la Vitesse même en utilisant l’objectif de manière manuelle. Cela signifie que l’appareil donnera toujours le couple diaphragme avec la vitesse que j’ai choisi à l’aide de la roulette supérieure. Ex : Je choisis comme vitesse 1/125ème, il me dit : « ok ou pas ok« .
Pour être clairement dans une optique manuelle, le photographe ne doit pas prendre en compte les indications données par l’appareil. Il doit faire abstraction de cela et faire au feeling.
Le Canon AE-1 Program est un appareil polyvalent, parmi les plus intéressants boîtiers Canon à optique FD. C’est un très bon appareil pour aborder la photographie argentique et apprendre les mécanismes de la prise de vue. Avec de la bonne volonté de la part du photographe, celui-ci pourra apprendre le feeling et la réflexion que je n’ai pas connus avec mon réflex numérique. J’en suis ravi !
Comparaison entre le calcul d’exposition du Canon AE-1 et du Canon 7d
Au niveau de la mesure d’exposition couple « vitesse-diaphragme », certains photographes m’ont dit : « Oui mais tu ne peux pas t’y fier. Ce matériel a plus de 20 ans et le calcul n’est pas aussi performant qu’un reflex actuel !«
Pour répondre à cette remarque, j’ai comparé le système de calcul de mon Canon 7d et du Canon AE-1. Utilisons l’exemple de la poupée sur le sol dans les mêmes conditions que tout à l’heure. Les deux appareils sont équipés d’un objectif 50mm réglé à la focale 1.8. Mon Canon 7d est réglé sur 125 isos et le Canon AE-1 Program possède une pellicule de 125 asas.
Lorsque je prends la mesure avec mon Canon 7d sur la poupée : vitesse 1/8ème – f.1.8. – 125 isos. Si j’effectue les mêmes réglages avec mon Canon AE-1, il me dit que l’exposition est correcte également. Cela signifie que la cellule du Canon AE-1 tient également la route après 20 longues années. Je verrai lors du tirage si les photographies sont bien en terme d’exposition.
– Manuel en ligne sous la forme d’un site internet.
– Page Wikipédia
– Vidéos du Canon Ae-1 Program : charger un film, réglage de l’ouverture, la vitesse d’obturation, la mesure d’exposition, réglage manuel de la mise au point