Le blog de Focale Alternative » Actualité /blog Vivez notre point de vue ! Vivez alternatif ! Wed, 06 Oct 2010 06:39:59 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 en hourly 1 Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 3/3) /blog/mesurer-exposition-sans-cellule-avec-un-mamiya-c3/ /blog/mesurer-exposition-sans-cellule-avec-un-mamiya-c3/#comments Wed, 06 Oct 2010 06:39:59 +0000 Philippe /blog/?p=764

Nous expliquerons dans ce dernier article les chiffres allant de -6 à 18 et ce qu’ils représentent comme scène de la vie de tous les jours.

Explication des nombres du contexte photographique

-6 : Nuit, aucune lumière sauf étoiles.

-5 : Nuit, aucune lumière avec petite lune.

-4 : Nuit, aucune lumière avec lune à moitié.

-3 : Nuit, aucune lumière avec pleine lune.

-2 : Même que -3 mais avec de la neige.

-1 : Lumière artificielle ambiante très faible.

0 : Un peu plus que -1.

1 :  Coucher de soleil très tard.

2 : Eclairs ou durant éclipse totale.

3 : Feu d’artifice.

4 : Bougie. Lumières de Noël, building/monument la nuit. Eclairage urbain.

5 : Intérieur de nuit, lumière moyenne. Auditoire. Feu de camps.

6 : Intérieur, lumière claire. Fête foraine.

7 :  Hall de sport. Forêt très dense. Scène de théatre.

8 : Las Vegas la nuit. Etalage de magasin. Intérieur et éclairage fluor.

9 : Paysage 10 mins après coucher soleil. Lampes néons. Lampes spots.

10 : Paysage juste après coucher soleil.

11 : Coucher soleil. Sujet dans l’ombre un jour ensoleillé.

12 :  Sujet dans la demi-ombre ou temps très nuageux.

13 : Temps dégagé mais pas d’ombre.

14 : Sujet au soleil mais pas trop fort.

15 : Sujet en plein soleil.

16 :  Idem que 15 mais avec neige ou sable.

17 -> 18 :  Rarement vu sauf éclairage artificiel extrême.

Venez découvrir  les deux autres articles :

La partie 1 :   » Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 1/3) «  : Introduction et charte d’exposition en image à mettre dans son sac photo.

La partie 2 :   » Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 2/3) «  : Nous analyserons dans cet article, les différents composantes de cette charte.

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Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 2/3) /blog/mesurer-exposition-mamiya-c3/ /blog/mesurer-exposition-mamiya-c3/#comments Wed, 06 Oct 2010 06:30:05 +0000 Philippe /blog/?p=753

Lors de la partie 1, nous avons découvert la charte d’approximation et de mesure de l’exposition.  Nous analyserons dans cet article, les différents composantes de cette charte.

Décortiquons ensemble le vocabulaire

Exposure values numbers : deux aspects sont à observer :

a) Cela va de 100 à 1600.  Pas besoin de m’étendre là-dessus, cela correspond à l’asa de votre film ou l’iso utilisé avec votre appareil numérique.

b) Dans chaque colonne qui s’étend de 100 à 1600, il y a des nombres allant de 18 à -6. Ces nombres correspondent à des situations réelles ou des contextes dans lesquels vous pourriez vous trouver.

Exposure Setting : deux aspects sont à observer qui donnera le couple vitesse-diaphragme correspondant :

a) Cela va de f/1 à f/22.  Cela correspond à l’ouverture du diaphragme.

b) Dans chaque colonne qui s’étend de f/1 à f/22, il y a des nombres allant de 8000 (ou 1/8000) à 60 ».  Cela correspond à la vitesse.

Explication des nombres allant de 18 à 6 dans les colonnes correspondant aux asa/iso

Comme expliqué brièvement juste avant, ces nombres sont des évaluations de scène.  Exemple : le nombre 10 correspond à une scène où le photographe serait dans un contexte où il veut prendre des photographies de paysage juste le lever du soleil avant ou juste après le coucher du soleil.

Situation 1 : Je suis avec mon Mamiya.  J’y ai mis un film de 400 asa. Je suis dans un champs et le soleil vient juste de se coucher.  Je ne sais pas mesurer l’exposition car l’appareil ne le permet pas et je ne dispose pas de cellule à main.  Comment faire ?

Je sors mon petit papier de mon sac.  D’un côté, il y a la grille de relations (voir ci-dessus). De l’autre, il y a les situations ou contextes photographiques.  Je regarde les contextes donnés et cherche le nombre qui se rapproche le plus de ma situation actuelle.  Le nombre donné est le 10.

J’ai envie d’une large profondeur de champs pour être net sur toute ma photographie et je fais le choix d’opter pour une ouverture de diaphragme de f/16.

Quelles sont les données à ma disposition pour le moment ? : 400 asas (film) – f/16 (ouverture) – 10 (contexte photographique).

Quelle vitesse choisir pour avoir une bonne exposition ? C’est ici que mon tableau entre en jeu.

1) Je regarde la colonne des 400 asas.

2) Ensuite je descends jusque le numéro 10.  J’y laisse mon doigt.

3) Avec mon autre main, je prend la colonne de f/16.

4) Je pars de mon numéro 10 en horizontal pour atteindre la colonne f/16.  J’arrive au nombre 15 dans la colonne f/16.

Cela signifie que je dois régler ma vitesse à 1/15 pour avoir une bonne exposition.  En gros, si je choisis : 400 asa, f/16, contexte 10 alors il me faut une vitesse de 1/15 pour avoir la bonne exposition.

Cela n’est pas si compliqué après tout !

Venez découvrir  les deux autres articles :

La partie 1 :   » Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 1/3) «  : Introduction et charte d’exposition en image à mettre dans son sac photo.

La partie 3 :   » Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 3/3) «  : Dernier article qui explique ce que représente les chiffres de – 6 à 18 sur la charte.

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Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 1/3) /blog/mesurer-exposition-cellule-mamiya/ /blog/mesurer-exposition-cellule-mamiya/#comments Wed, 06 Oct 2010 05:32:05 +0000 Philippe /blog/?p=736

A l’heure où tous les outils électroniques font la majorité du travail, il existait une époque où les choix artistiques se faisait avec la tête. Comment mesurer approximativement une exposition sans cellule électronique ?

Depuis quelques semaines, j’ai fait l’acquisition d’un Mamiya C3 (appareil photo moyen-format).  Cet appareil argentique est entièrement mécanique et ne possède aucun système de mesure d’exposition. Datant des années 60, sa qualité de fabrication laisse présager un appareil de qualité.

De nombreux photographes talentueux ont toujours utilisé des appareils argentiques mécaniques sans pouvoir mesurer l’exposition et pourtant, leurs clichés sont grandioses !  Comment faisaient les photographes dans les années 50 par exemple pour réaliser leurs photos ?

Une question reste tout de même en suspension : comment savoir quelle vitesse utilisée avec quel diaphragme en tenant compte de la mesure Asa du film que j’ai envie d’utiliser ?  Si cette question te semble pertinente, je pense que tu trouveras un commencement de réponse dans cet article.

Une solution parmi d’autres

Je ne suis pas très fort – et soyons honnête, je n’en touche pas une ! – en « mathématique photographique ».  La première solution serait de m’acheter une cellule d’exposition à main.  Il en existe énormément sur le marché et cela faciliterait mes prises de vue avec le Mamiya.  Si ce choix vous paraît une évidence, vous pouvez arrêter votre lecture et vous remercie de votre visite.

Pour les plus curieux, j’utilise une charte d’approximation pour évaluer l‘exposition de la scène.  Cette charte est dans mon sac photo et me sert de repère lorsque j’utilise le Mamiya C3.  Au premier abord, celle-ci peut sembler rébarbative et compliquée.  Sachez qu’il n’en est rien et sa facilité d’utilisation n’est pas à refaire !

Voici à quoi ressemble cette charte :

Venez découvrir  les deux autres articles :

La partie 2 :   » Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 2/3) «  : Nous analyserons dans cet article, les différents composantes de cette charte.

La partie 3 :   » Mesurer l’exposition sans cellule avec un Mamiya C3 (partie 3/3) «  : Dernier article qui explique ce que représente les chiffres de – 6 à 18 sur la charte.

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Cachemire : Vallée des larmes /blog/cachemire-photo-vallee-larmes/ /blog/cachemire-photo-vallee-larmes/#comments Wed, 29 Sep 2010 06:22:23 +0000 Philippe /blog/?p=711

Mise en avant de l’actualité journalistique où seules les photographies s’expriment sur la tragédie du Cachemire. Place à une autre forme de photographie : celle du journaliste reporter.

Pendant près de deux mois, le Cachemire a été en proie à de violentes manifestations, démonstrations de jeunes hommes en colère contre la domination indienne dans cette région.  Un sentiment « anti-Inde » prend forme au Cachemire, qui est divisé entre l’Inde et le Pakistan, mais revendiquée par les deux pays dans son intégralité.

Les manifestants rejettent la souveraineté indienne sur le Cachemire et souhaitent former un pays unique avec le Pakistan à majorité musulmane. Les troubles récents au Cachemire indien n’est pas sans rappeler la fin des années 1980, lorsque des manifestations contre le régime de New Delhi a déclenché un conflit armé qui a tué jusqu’à présent plus de 68.000 personnes, essentiellement des civils.

Pendant le soulèvement, l’Inde a maintenu des centaines de milliers d’hommes pour assurer la sécurité au Cachemire et pour combattre une insurrection parrainée par le Pakistan.  Une fois l’insurrection neutralisée, une révolte populaire contre la domination indienne s’est développée. Les séparatistes ont appelé à davantage de protestations et de grèves pendant le Ramadan, et le gouvernement a réagi en imposant des couvre-feux et la fermeture effective de la région contestée. Des marches de protestation sont organisées dans la majeure partie du Cachemire. Des chants ponctués de  » Nous voulons la liberté ! » sont scandés.

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Lisette Model /blog/lisette-model/ /blog/lisette-model/#comments Mon, 27 Sep 2010 06:37:25 +0000 Philippe /blog/?p=528

Nous sommes le sujet, l’objet est le monde qui nous entoure.

Lisette Model est née le 10 novembre 1906 à Vienne. A l’origine musicienne, elle s’intéressera à la peinture grâce à son mari, le peintre russe Evsa Model. Influencée dans sa jeunesse par des artistes qui veulent bousculer la bourgeoisie autrichienne par leurs oeuvres (expression de sexualité brutale, souffrance humaine, tiraillements, ect…), Lisette Model sera marquée par ce terreau artistique.

En 1930, la photographie semble devenir un métier prometteur et c’est dans ce contexte artistique qu’elle se lance l’appareil à la main.  Le monde de la photo n’est pas inconnu pour Lisette Model grâce à sa jeune soeur Olga qui est photographe professionnelle.  En se lançant dans sa nouvelle carrière de photographe reporter, Lisette Model recevra un conseil précieux de la photographe Rogi André qui guidera toute son existence : « Ne photographie jamais quelque chose qui ne t’intéresse pas passionnément.»  Quarante ans plus tard, Lisette Model dira à ses étudiants : « Montrez dans vos photos ce que vous avez dans le ventre !«   Phrase qui sonne comme un écho au conseil de Rogi André.

La célèbre Diane Arbus apprit beaucoup à ses côtés.  Elle enseignera la photographie jusqu’en 1983 où elle s’éteindra la même année.  Le credo de Lisette Model était : « Ne photographiez que lorsque le sujet vous frappe au creux de l’estomac. »  Phrase emblématique qui inspirera Diane Arbus et tissera le chemin artistique de celle-ci.

Avec le temps, Lisette Model s’exprimera de façon plus extravagante. Elle se tournera vers l‘expressionnisme pour lequel il existe une demande dans les Etats-Unis en guerre, son pays d’adoption.

Conception artistique

Lisette Model utilisera son appareil photo comme un outil pour essayer d’exprimer une émotion.  Cette expression réussit à passer grâce au choix du sujet et de la composition.

 » Nous ne fabriquons pas la composition – la composition est ce que vous éprouvez à propos d’un sujet – ce sont la compréhension et l’attitude que vous adoptez qui déterminent l’organisation… Si vous le faites de telle ou telle manière, ce n’est pas pour améliorer l’effet mais pour en dire davantage. »

Lisette Model va utiliser son objectif pour capter un sujet et l’étudier.  Elle modifiera sa composition lorsqu’elle tirera ses négatifs à l’agrandisseur.  C’est, à mon avis, pour cela qu’elle relie composition et sentiments du photographe.  La composition changera en fonction de ce que l’on ressent et de sur quoi le photographe a envie de mettre l’accent.

L’image initiale est un point de départ !  Elle affirme qu’il faut un moment où le photographe a besoin de contempler son travail pour percevoir des choses qu’il n’a pas perçues lorsqu’il prenait sa photographie.   Il est connu que Lisette Model recadrait ses photographies ou maquillait le négatif pour faire disparaître des éléments par exemple.

C’est une conception très moderne dans cette ère du numérique, vous ne trouvez pas ?

« Les gens pensent toujours qu’il y a une intention sarcastique dans ce que je fais, mais je ne suis pas du tout d’accord avec eux. J’ai l’impression que tous les gens que je photographie ont de fortes personnalités.»

Sa conception de l’image

Lisette Model défend un lien réel entre la photographie et la projection personnelle du photographe.  Celui-ci doit percevoir le lien entre lui et la photo qu’il est en train de prendre.  Il doit pouvoir également se surprendre en partant de son propre bagage.

« La photographie commence par la projection du photographe, de sa compréhension de lui-même et de la vie, dans l’image à produire. Peu nous importe que l’épreuve soit bonne ou mauvaise, ce qui compte, c’est qu’elle fasse ressortir l’imprévu. »

Les images sont personnelles et universelles.  Elles sont également une projection de la culture et de son histoire dont les images proviennent.  Que le photographe le veulent ou pas, les images font partie de la mémoire collective d’une culture.

Lisette Model déclarera ceci en prenant une photographie qui joue avec les reflets des passants dans une vitrine d’un magasin à New-York : « Ce que nous voyons dans les vitrines de magasins en dit long sur l’Amérique, sa civilisation et sa culture. Ce n’était pas seulement quelque chose que je faisais pour des raisons esthétiques. »

« Cette façon de regarder est devenue une passion, un de mes violons d’Ingres que je n’ai jamais laissé tomber. »

Comme cité plus haut, Lisette Model laissera une trace profonde dans la conception artistique de Diane Arbus.  Voulant bouleverser la tiédeur des images trop conventionnelles, elle va établir une démarche autour du portrait en photographie.  C’est ainsi qu’elle représentera directement, sans condescendance ni pitié, des sujets dont la plupart des gens détourneraient les yeux : les aveugles, les obèses, les difformes, les vieillards,…  Ceci ne vous fait pas penser à quelqu’un ?  Et oui, Diane Arbus évidemment !

 » La plupart des gens ont terriblement peur de photographier leurs semblables, sous prétexte qu’ils envahissent l’intimité de ces personnes. N’est-ce pas plutôt parce que quand nous voyons un ivrogne couche dans la rue, nous nous disons que cela ne pourrait pas nous arriver, pas plus que nous ne pourrions nous retrouver à la place d’un infirme [...]Après tout, demain matin, je pourrais me trouver a sa place [...]. Tant que j’aurai le sentiment que c’est moi, je pourrai photographier ces gens. »

Métropole Café New York, 1946

Le rôle du photographe

« Des milliers d’images nous entourent de toutes parts, mais nous ne voyons pas la plupart d’entre elles car la routine nous rend aveugles. Lorsque je braque mon objectif sur quelque chose, je pose en fait une question, et la photographie me donne parfois une réponse. »

Bien qu’ancienne, la conception de Lisette Model sur le rôle que joue le photographe me semble encore d’actualité aujourd’hui.  Je trouve cela très instructif d’en évoquer une infime partie ici.

Vous retrouverez la majorité de ces informations ainsi que la critique d’autres photographies dans un document écrit par le National Gallery of Canada.

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« I’m a cliché ! » ou les seventies de l’underground /blog/rynski-warhol-rencontres-arles/ /blog/rynski-warhol-rencontres-arles/#comments Wed, 22 Sep 2010 06:32:17 +0000 Philippe /blog/?p=687

Entre puissance, mouvements des corps et concerts emblématiques, la photographe Sue Rynski était au festival annuel « Rencontres d’Arles 2010″ pour parler de l’exposition « I’m a cliché ! »

Cette année, le festival « Rencontres d’Arles 2010 » accueillait la photographe percutante Sue Rynski. Accompagné du commissaire d’exposition Emma Lavigne, la chaîne de télévision « Arte » propose un reportage très intéressant sur la série « I’m a cliché ! »

You are a cliché ?

L’exposition s’ouvre sur les portraits des membres de « Velvet Underground » filmés par la camera d’Andy Warhol et capturée par le photographe Stephen Shore . L’exposition ne va pas par quatre détours : l’ambiance générale est posée.  Série qui découle de l’esthétique liée au mouvement Punk, l’urgence, la liverté et la puissance sont mis en avant des les photographies proposées.

D’après Emma Lavigne (commissaire d’exposition) :  » … Nous sommes loin de la photo rock classique où les photographes sont soit backstage, coulisses en essayant de trouver le meilleur angle. Nous sommes loin des photographes qui vont attendre avec de longs temps de pause pour avoir le meilleur cliché. Ici ce qui intéressent les photographes, c’est de saisir l’instant… « 

Qui est la photographe Sue Rynski ?

Sue Rynski est reconnue comme une figure culte de la scène rock underground de Détroit à la fin des Seventies.  Elle fera ses armes avec le groupe rock « Destroy All Monsters ». Elle connaîtra l’effervescence du Bookie’s Club 870 et y élira domicile. Elle sera partout, sur scène, en coulisses, dans les loges.

Ses photographies délirantes traduiront la vitalité et la passion du mouvement musical de l’époque. Elle saisira Iggy Pop, Patti Smith, Ron Asheton, Sonic’s Rendezvous Band, Pere Ubu, The Dead Boys, Johnny Thunders… pour ne citer qu’eux.

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Diane Arbus /blog/diane-arbus/ /blog/diane-arbus/#comments Mon, 20 Sep 2010 06:55:19 +0000 Philippe /blog/?p=512

Pour Diane Arbus, le sujet de la photo est plus important que la photo elle-même.

Les photographes sont des observateurs. Certains sont mystérieux. Ce qui n’est pas le cas de Diane Arbus qui livre, dans ses écrits et carnets, tout ce qui lui vient à la tête.

En 1961, Diane Arbus déclare : « Le monde est plein de personnages de fiction à la recherche de leur histoire. »

Cette artiste aime les paradoxes. Elle met en scène le jardin d’Eden où c’est serpent qui succombe à la tentation par exemple. Elle est attirée par les excentriques, le siamois, les jumeaux, les fêtes foraines avec leurs tentes des horreurs, nudistes, enfants de familles riches ou aveugles pour ne citer qu’eux.

Ses carnets sont fortement liés avec ses créations photographiques. Elle fait énormément de listes. Ses carnets sont une multitude de listes de gens à voir, de projets à réaliser. Diane Arbus pense en ensembles et séries. « Sans liste raisonnable, on ne sait ni quoi ni où photographier. », disait-elle.

La toile de fond de son oeuvre a toujours guidé ses pas que ce soit pour son travail personnel, des contrats avec des magazines ou l’acquisition d’une bourse. Cette toile de fond directrice peut être résumée en ces mots : « Le cours de la vie humaine vers un avenir souvent imprévisible. »

Beaucoup de ses photographies présentent des exemples où les acteurs mis en scène ne choisissent pas leur destinée. En 1961, elle prend en photo des frères siamois morts dans un bocal sous une tente de forains dans le New Jersey. C’est un exemple type de personnages qui n’ont pas choisi leur destin.

Diane Arbus a été fort influencée par Lisette Model qui lui apprit ceci : « Plus on est particulier, plus on est universel. » Ces termes photographiques ont marqué les choix de Diane pour le restant de ses jours.

Diane sait que réussir de bonnes photographies n’est pas une question de technique. Il faut avoir le bon réflexe au bon moment et cela n’est pas donné à tout le monde. Elle disait à qui veut l’entendre : « Rien n’est jamais comme on a dit que c’était. » Elle partait du principe qu’il existait des gens qui étaient allés au-delà des limites mais avaient survécu, et leurs portraits pouvaient retracer par où ils étaient passés. Les portraits de Diane sont ceux de gens qui lui rappellent sa propre expérience.

Elle se suicidera en 1971 aux médicaments suite à une forte dépression.

Concept artistique

Diane Arbus est connue pour les photographies montrant des gens étranges, des monstres de cirque ou des siamois tout présentant un naturel déconcertant. Ses portraits de New-Yorkais, dans la rue ou posés dans un salon bourgeois, ne sont pas non plus dépourvus d’interrogations.  C’est aussi cela la force qu’à Diane dans sa conception photographique.

Vers la fin de sa vie, elle sera en recherche de vérité photographique.  Faire tomber les masques que la photographie apporte en photographiant des aliénés ou des aveugles qui ne se rendent pas compte de l’image qu’ils renvoient par exemple.  Une semaine avant son suicide, elle participe au pic-nic de la Fédération des Handicapés. Elle sait que ses sujets n’ont aucune idée de ce qu’ils font, de comment ils sont vus. Déguisés, masqués, ils n’ont rien à voir avec le regard du photographe sur eux.

En parcourant son oeuvre, on peut remarquer que Diane Arbus aimait les nudistes.  Des hommes et des femmes faisant des gestes quotidiens sans être cachés par leurs vêtements.  Peut-on faire un parallélisme avec une certaine quête de vérité photographique énoncée plus haut ?

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La photographie moderne est-elle une utopie ? /blog/photographie-utopie/ /blog/photographie-utopie/#comments Wed, 15 Sep 2010 06:08:59 +0000 Philippe /blog/?p=610

Lorsque le talent d’un photographe est évalué en fonction du prix de ses tirages, c’est le principe même de l’utopie photographique qui est remis en cause.

Entre amalgames, argentique, vidéo et argent, où est la véritable essence de la photographie dans tout cela ?  Toute la question est là !

La lecture du bloc-notes de Jean-Christophe Béchet, rédacteur du magazine « Réponses Photo », est devenu un moment que je savoure chaque mois à la même date. Photographe et journaliste, Jean-Christophe sait poser un regard sur les enjeux photographiques et le monde artistique qui l’entoure. Il partage ses observations mensuelles à la page 148 de « Réponses Photo ». Un régal !

Jean-Christophe Béchet pose un regard caustique, nostalgique, humain mais en phase avec la réalité de la photographie aujourd’hui.

La photographie dépassée sans la vidéo ?

Un politicien français a déclaré en juin 2010 : « Vous êtes encore à l’argentique. Passez à la vidéo ! » Jean-Christophe est parti de cette phrase pour étayer une évidence encore inconsciente : la modernité incarne la vidéo et non la photographie numérique. Non pas que la photo pixelisée soit devenue ringarde mais l’avenir semble être dans la vidéo. Enfin c’est ce que les grandes industries et leurs services marketing ont réussi à installer dans nos inconscients.

« … Bientôt ce ne sera plus seulement les photographes argentiques qui seront désignés comme rétrogrades, mais aussi tous ceux qui ne seront pas passés à la vidéo… » Et l’essence de la photographie dans tout cela ?

Lorsque le talent ne provient plus de l’artiste mais de celui qui a le plus gros cachet

Jean-Christophe Béchet met le doigt sur une évidence : l’évaluation du talent d’un photographe est synonyme de salaire. Il fait une similitude entre l’état du football et la photographie contemporaine. Cette même photographie devenue privée, ces images privatisées et publicitaires. Où est passé le panache, la passion qui ne parle pas d’argent ?

Le mercato des photographes

Le microcosme de la Photographie (avec  un grand P) est devenu affolant. Là où dans les sphères des « Artistes » et riches collectionneurs, on évalue le talent au prix des tirages, là où le photographe doit se faire sélectionné par un curateur, là où il faut une préface écrite d’un personnage reconnu. Et la photographie dans tout cela ?

Jean-Christophe Béchet porte un regard sur les règles régies par le marché comme des recruteurs dans les écoles football du tiers monde. Les agents organisent les transferts, ventes aux enchères, achats, alimentation du buzz autour du poulain pour faire augmenter les prix.

Les prix indécents

La photo d’art dépasse des sommes astronomiques. L’indécence qui se résume au montant du chèque. Les millions de dollars qui vont aux marchands et aux ayant droits car les photographies qui se vendent les plus chers appartiennent à des gens morts. De plus les courants et les tendances sont choisies dans l’ombre à l’abri des regards.

Et les photographes utopistes tels que moi, où se situent-ils dans tout cela ?

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Le photojournalisme de demain /blog/photojournalisme-avenir-webdoc/ /blog/photojournalisme-avenir-webdoc/#comments Sun, 12 Sep 2010 12:28:00 +0000 Philippe /blog/?p=846

2010 est l’année de la remise en question du photojournalisme tel que nous le connaissons. Etre photojournaliste c’est capter la lumière de la vérité semble-t-il.

« La mort du journalisme est mauvais pour la société, mais nous nous porterons mieux avec moins photojournalisme… Nous avons créé une industrie où la photographie est devenue une chasse. Nous avons créé une industrie du concours qui renforcent une vision hyperdramatique du monde.  L’exagération de cette vision est un facteur de vente… Je ne m’inquiète pas vraiment sur l’avenir du photojournalisme. L’âme de celui-ci a été pourri pendant un certain temps. » – Chris Anderson (Magnum)

C’est dans l’air du temps et les voix silencieuses se font de plus en plus entendre :  » 2010 est l’année de la remise en question du photojournalisme et de la presse papier ». Le constat est alarmant tant les difficultés pour la presse papier et les photojournalistes qui peinent à survivre et à financer leurs projets sont bien présentes. Ces acteurs de l’image cherchent à se réinventer. L’évolution est en marche et il convient que le modèle traditionnel est en perdition. Certains crieront : « A la mort ! », d’autres verront qu’ils convient d’évoluer dans ce monde numérique. Les acteurs ont changé, les moyens de diffusion ont changé, le traitement a évolué tout autant et la relation à l’image également.

Le support papier souffre

Cela n’est pas un secret pour personne, le support papier souffle ses dernières bougies. Les lecteurs d’hier ne sont plus les lecteurs d’aujourd’hui. Les habitudes ont changé et la relation au média également. L’arrivée d’Internet a aidé à la multiplication de l’information gratuite au détriment du support journalistique. Tout comme la photographie, le support pellicule est devenu minoritaire face au support numérique facile et immatériel.

Internet a favorisé la diffusion de l’information et le monopole de la presse a disparu avec cette révolution informatique. Les modèles d’information ne s’appliquent donc plus à l’époque actuelle. Un modèle « post journalistique » est de mise. Cela n’est en rien une mauvaise chose tout comme l’ère post industrielle a remplacé l’ère industrielle.

Le modèle économique publicitaire a changé également. Grosse source de revenu au cours du 20ème siècle, il n’en est plus au cours du 21ème siècle. La publicité préfère internet pour cibler son public, créer des ponts avec les consommateurs de manière directe. La situation actuelle est encore une fois un manque de clairvoyance des éditeurs qui n’ont peut-être pas accepté cette mutation.

Constat sur le photojournalisme

Tout comme les support papier, le monde photographique peine à évoluer bien qu’une certaine mutation commence doucement. L’évolution des marchés européens et américains vers une vision industrielle a été entamée avec l’arrivé des supports numériques. Le rôle de la presse et de ces nouvelles opportunités offertes par le numérique ont attiré de nombreux investisseurs qui ont vu un réel potentiel de monétisation de l’image et de la photographie. Je ne rentrerai pas dans les détails de cette évolution mais vous avez compris le principe.

Pour plus de renseignements, je vous invite à lire ce magazine de 56 pages sur l’avenir du photojournalisme. Les enjeux, les prémices et des solutions sont proposées. Incontournable pour ceux qui s’intéressent de près ou du long au journalisme et au métier de photographe. Ce magazine est réalisé par Gerald Holubowicz qui est un photographe français basé à N-Y.

(Cliquez sur la fenêtre ci-dessous pour faire apparaître le magazine en grand).
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Organiser ses productions avec Lightroom /blog/photos-organiser-lightroom-worflow/ /blog/photos-organiser-lightroom-worflow/#comments Fri, 10 Sep 2010 06:11:26 +0000 Philippe /blog/?p=672

Si organiser un flux de production en photographie numérique est un concept barbare, tu es au bon endroit !

Je suis allé au Musée de la Photographie récemment et j’ai pu observer le travail remarquable de nombreux photographes modernes. Avant d’arriver à cette étape ultime, la route est longue de la prise de vue à la diffusion de son travail photographique. Les étapes à franchir demandent une certaine organisation.

Entre prise de vue, transfert de carte, organisation, développement et diffusion, le chemin est sinueux et rempli de multiples décisions qu’un novice n’appréhende pas au premier abord.

Une bonne introduction à Lightroom

Pour cet article, je n’ai pas la prétention d’expliquer tout cela car je ne maîtrise pas encore tout le cheminement mais j’ai découvert un site photographique qui servira de bonne introduction à ces concepts de production.

Le site que je vous présente est réalisé par un animateur toulousain dont le pseudonyme virtuel est Pyrros. Dans son article, il explique de manière simple les étapes essentielles du flux de production.  Ces différents contrendus ne sont pas exhaustifs mais permettront une approche de départ à tous les photographes débutants.

Lien des articles sur le flux de production avec le logiciel photographique « Lightroom« .

Pour compléter ces informations, le photographe américain Chase Jarvis présente en vidéo son « Worflow ». Pour les anglophones uniquement.

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